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Archive for the ‘Société’ Category


Le reporter Didier Cazet et son équipe ont filmé Robert, 9 ans, abusé et torturé par son propre père et ses amis, et Déborah, 15 ans, « vendue » à des pédocriminels par sa mère durant sept ans. Leur présence matérielle sur les CD-Roms de Zandvoort accompagnée par leurs témoignages mettent au jour l’existence d’un marché noir impliquant des enfants au sein de la haute-bourgeoisie européenne. Documentaire de Didier Cazet, Ralf Hermersdorfer et Tanya Schmidt · 46 min · 2002 (Allemagne)

 

La chaîne allemande N24 a diffusé un reportage troublant, réalisé en France. Étonnamment, les médias français n’ont pas repris cette histoire, malgré la gravité des témoignages qui auraient dû alerter les plus hautes instances. Vous allez découvrir des récits effroyables de plusieurs enfants, victimes d’un réseau criminel pédocriminel impliqué dans des soirées sataniques avec cannibalisme et crimes rituels.


Certains de ces témoignages sont liés à l’affaire Dutroux et des photos de Robert ont été retrouvées sur des CD-Rom pédo-pornographiques de Zandvoort où sont présents des centaines de milliers de photos d’enfants. Malheureusement et à l’étonnement général, ces éléments de preuve ont été ignorés par les autorités.

Attention, nous tenons à prévenir les spectateurs que ce documentaire aborde des sujets sensibles et contient des témoignages qui peuvent être difficiles à entendre pour certaines personnes.

Transcription (extraits) :

– La mère d’une petite victime : J’ai toujours ignoré les problèmes de pédophilie, comme la plupart des gens. Je pense qu’il faut en faire l’expérience avant de pouvoir comprendre ce qu’est la pédophilie. Petit à petit, Robert a commencé à nous raconter des choses… Ce qui était déconcertant, c’est que Robert me racontait des soirées où il allait avec son père et d’autres adultes déguisés avec des robes et des masques. Ce qui m’a particulièrement interpellé dans son histoire était qu’il a dit : « Papa s’est déguisé, mais j’ai quand même reconnu sa voix. » Et il a aussi mentionné des sacrifices d’animaux ainsi que des sacrifices d’enfants. Il expliquait beaucoup de choses en les imitant avec des gestes. Il n’a pas dit littéralement « sacrifices d’enfants », il a dit qu’ils les faisaient saigner puis ils les enterraient.

– Voix off : Comme beaucoup d’autres enfants, Robert mentionne qu’il y avait aussi des caméras. Nous avons retrouvé des photos de Robert sur les CD-Rom pédo-pornographiques de Zandvoort. La maman a clairement reconnu son fils sur les photos. Mais même cela n’est pas une preuve suffisante pour poursuivre les violeurs. (…)

Sur la route de Scientrier au lac de Genève, il y a une maison que Deborah appelle « la maison verte ». Selon elle, il n’y avait pas que des abus sexuels sur les enfants ici… Deborah, qui a aujourd’hui 15 ans, dit qu’il y avait des rituels sataniques.

– Deborah : Il y avait une table avec des bougies… Il y en avait sur la table et tout autour et il y avait mes agresseurs.

– Journaliste : Tu dis qu’ils ont mis deux des autres enfants qui étaient là, sur la table ? Que s’est-il passé ? Sans rentrer dans les détails.

– D :… Ils découpaient l’enfant… des parties du corps.
– J : Avec quoi ont-ils fait cela ?
– D : Avec un couteau électrique.
– J : L’enfant était en vie ?

– D : … oui…
– J : Ils le tuaient ensuite ?
– D : Non, ils le laissaient souffrir… Il finissait pas mourir.
– J : Ils découpaient un doigt par exemple ?
– D : Un pied… et ils le violaient en même temps.
– J : Ils le violaient et les autres devaient regarder ?
– D : … oui…

– Voix off : Noémie a 18 ans, c’est une jeune femme qui tente de reconstruire sa vie. Une vie apparemment normale, sauf le fait qu’elle ne sera jamais capable d’oublier les horreurs qu’elle a vécues.

– Noémie : Si je témoigne aujourd’hui, c’est évidemment pour coopérer avec ce reportage, mais c’est surtout parce que les gens doivent entendre parler de ces choses-là. Pour que les gens sachent que c’est vrai, que les enfants sont violés et assassinés quotidiennement. C’est une réalité ! Je l’ai vécu, je l’ai vu de mes propres yeux et c’est pourquoi je tiens à transmettre ce message. C’est nécessaire afin de s’assurer que ces choses ne puissent pas arriver à d’autres enfants, pour que les enfants arrêtent de se faire violer. Les gens doivent se réveiller et prendre conscience de ce qui se passe, et qu’on arrête de dire que les enfants sont des menteurs ou des fabulateurs. Ce n’est pas vrai, les enfants disent la vérité, mais vous devez être disposé à l’entendre.

– Voix off : Noémie a été initiée par son père et par d’autres criminels, des hommes de toutes sortes de milieux, aux pratiques barbares qui avaient lieu en face d’une caméra (…) Noémie avait 5 ans lors des premiers abus, elle a perdu sa virginité à l’âge de 8 ans.

– Noémie : C’est allé très vite et brutalement. Ils l’ont juste fait pour moi et ma cousine Camille. Un jour mon père m’a emmené chez ma cousine, j’aimais y aller parce que je l’aimais beaucoup. Mon oncle André était là ainsi que les cousines Camille et Marie. Et puis ça s’est fait (…)

– Voix off : Le père de Noémie la comblait de mots tendres, il la rassurait en lui disant que les attouchements étaient parfaitement normaux ; elle le croyait. Et puis il lui a révélé son grand secret : un complexe, une cave souterraine où il gardait des enfants dans des cages. Noémie devenait ainsi la complice de son père.

– Noémie : Les enfants enfermés dans ces cages ne restaient jamais longtemps en vie, entre la torture et le viol, les enfants étaient finalement assassinés. Ils étaient tous seuls là-bas, ils ne pouvaient pas s’échapper, parce qu’ils étaient trop battus, trop violés ou trop drogués… ou morts (…)
Mon père et d’autres hommes avaient déjà violé la petite fille. Quand je suis entrée, j’étais un peu jalouse parce que je savais que mon père avait également participé à ça. Mais ensuite, j’ai été satisfaite, probablement parce que je pouvais assister à la cérémonie et de tous les enfants qui appartenaient à ce réseau pédophile et qui ont été violés par ces hommes, j’étais la seule qui était autorisée à regarder les viols. Ainsi, au lieu d’être simplement abusée, je pouvais participer aux abus. Ils m’ont ordonné de faire bouillir de l’eau et de la verser sur l’enfant. Pendant ce temps, ils la frappaient, d’abord avec une ceinture, puis avec un morceau de bois. Ils ont mis des cigarettes sur son corps et lui ont coupé les cheveux. Ils m’ont ordonné de couper le clitoris de la petite fille. Je ne savais pas ce que c’était, ils m’ont montré en me disant « coupe ici ! ». Mon père m’a dit que je devais le faire, puis il m’a montré où couper.

– Voix off : Noémie parle d’une dizaine de meurtres d’enfants en une année. Elle montre les entrées de souterrains sur une carte. La justice continue de nier que de tels complexes souterrains, des catacombes, existent à Saint-Victor (Ardèche).

– Jacques Berthelot : J’ai été à Saint-Victor, il y a des tunnels souterrains là-bas. J’ai eu la chance de pouvoir les prendre en photos. J’ai donné ces photos à la police de Privas, à M. Marron. Il a promis qu’il allait mettre mon témoignage dans les rapports de police. J’ai été entendu par la police en avril 1999. Mais aujourd’hui, le dossier semble avoir été soudainement perdu. Mes photos et mes dépositions à la police sont introuvables.

– Voix off : Pourquoi les auteurs présumés ne sont pas traduits en justice ? Après avoir mené plusieurs années d’enquête, j’en arrive à une conclusion. Parmi les coupables, nombreux sont ceux qui exercent dans les hauts postes, ils ont le pouvoir de se couvrir les uns les autres et de plus il y a beaucoup d’argent d’impliqué. Noémie dit au sujet des enfants qu’ils sont maltraités, torturés, violés et sacrifiés face à une caméra. Ces snuff-films se vendraient jusqu’à 20 000 euros pièce.

– Noémie : Quand je suis rentrée, les rideaux étaient fermés, il faisait noir. Il y avait des tapis sur le plancher, on m’a dit de m’asseoir, je me suis assise à une table. Les prêtres étaient debout avec des bougies… Ils portaient des robes rouges sombres, presque noires. Ils chantaient autour de la table. Ça a duré longtemps… Il y avait quelque chose qui était recouvert d’un tissu de la même couleur que leurs robes. Il y avait un enfant, mon grand-père l’a prit dans ses bras, mon frère Pierre était à côté de moi. Mon grand-père a ensuite montré à mon frère comment tuer l’enfant. Et puis évidemment l’enfant a commencé à crier… puis ils ont dit quelques prières, et on est sorti. Après 45 minutes ou une heure, je ne me souviens pas exactement, ils sont sortis. Les cérémonies se terminent toujours de la même manière. La première messe noire que j’ai vu, c’était à peu près la même chose, il y avait le sacrifice de l’enfant et à la fin sur la terrasse il y avait deux grandes assiettes… avec de la chair… de la viande, maintenant je sais que c’était de la chair humaine.

– Journaliste : Vous êtes sûr qu’il s’agissait de chair humaine ?

– N : Oui, j’en suis sûre, cela faisait partie du culte. Vous faites partie de ce culte sans vous en apercevoir, tout ce que vous avez à faire est d’assister à une cérémonie et d’effectuer certains rituels. Mais moi je n’en avais pas conscience quand c’est arrivé. Maintenant avec le recul, je pense à toutes ces choses qu’on m’a fait faire sur d’autres enfants pendant les rituels, comme de couper des parties de leurs sexes. (…)

– J : L’aboutissement de ces rituels une fois terminé n’est rien d’autre que du cannibalisme ? –
– N : … hmm …
– J : C’est du cannibalisme ?
– N : Oui.

– Voix off : Après avoir parlé à la psychologue, je prends conscience que le père de Noémie avait dû la programmer à un âge précoce. Noémie ne pouvant pas supporter les atrocités qu’elle endurait s’est fractionnée en différentes personnalités. L’une de ces personnalités est un robot qui suit son père mécaniquement et puis il y a la fille qui joue avec ses poupées à la maison.

– La psychologue : Il y a de multiples facteurs dans son histoire qui font que pour moi, elle est absolument crédible. Le premier est le fait qu’aujourd’hui à l’âge de 18 ans, elle a raconté de façon identique la même histoire qu’à l’âge de 11 ans. Le deuxième point est qu’elle décrit tous les détails et elle ne se contredit jamais. Elle ne donne jamais deux versions différentes de tout ce qui s’est passé. De plus elle m’a donné la même impression que d’autres personnes traumatisées que j’ai rencontré, c’est à dire ce même détachement dans la façon qu’elle a de parler de ses expériences traumatisantes. Cela semble paradoxal, mais c’est exactement cela qui me fait penser que ce qu’elle dit est la vérité… Elle semble parfaitement normale malgré son passé, elle a besoin de garder cette distance, sinon elle s’effondrerait. Je ne doute pas du tout de son histoire.

– Pierre (le frère de Noémie) : Les fenêtres sont fermées, tout est fermé, les rideaux tirés et les stores baissés. Les enfants sont ligotés sur des chaises, les mains derrière le dos. Ils sont bâillonnés pour ne pas parler ou crier. Dans cette pièce il y avait mon père, Christian N. le propriétaire du lieu, André D. et André L. Tous ceux là étaient présents aux deux séances auxquelles j’ai été forcé de participer. Ce qu’il se passe : premièrement les enfants sont violés, l’enfant est presque mort, il gît par terre… Mon père prend sa ceinture et frappe l’enfant, partout, sur le visage et sur le corps. Tout le monde y passe. Ils frappent l’enfant avec un manche à balai et après ils me disent que maintenant c’est à mon tour. Moi je ne veux pas… parce que c’est comme si j’étais là, sans être là (ndlr : dissociation). Ils me prennent et me disent vas-y fais le ! Fais le ! Je ne pouvais rien faire, il n’y avait aucune échappatoire. Je devais le faire, ils me l’ordonnaient. Je l’ai frappé quoi… 10 secondes et puis je suis parti.

– Voix off : Pierre n’a pas seulement été abusé sexuellement par son père mais pire encore. Son grand-père paternel, un grand prêtre d’une secte le viole également. Depuis l’âge de 5 ans, Pierre est programmé par son grand-père.

– Pierre : Il me dit que je suis l’élu, qu’un jour je lui succéderai et que je vais rentrer dans un cercle de personnes importantes qui seront ma nouvelle famille. Il me dit qu’un jour je serai moi aussi un grand-prêtre et que c’est une grande chance pour moi. Naturellement j’y croyais comme un petit enfant de 5 ans. Puis arrivent effectivement des cérémonies, elles existent vraiment et des gens y participent. Ils m’ont expliqué des rituels, des messes, des prières (…)

– Pierre décrit la cérémonie d’initiation qu’il a vécu à l’âge de 7 ans: La cérémonie a commencé comme toujours avec des chants et des prières. On priait sur des tapis rouges, un tapis rouge pour chacun des participants. J’étais toujours à côté de mon grand-père, les autres prêtres ensemble. On suivait une certaine chronologie entre les chants et les danses. On a fait ça pendant environ 20 minutes. Ensuite ma grand-mère, qui ne fait pas vraiment partie de la secte, qui ne participe jamais aux grandes cérémonies, a apporté un bébé qu’elle portait dans ses bras. Elle a donné le bébé à ma marraine Collette. Collette s’est alors dirigée vers nous et a donné le bébé à mon grand-père. Il a fait quelques signes que je ne comprenais pas, ensuite ils se passèrent le bébé les uns aux autres de main en main, jusqu’à ce qu’il revienne dans les mains de mon grand-père. Mon grand-père a redonné le bébé à ma marraine, après il a sorti un couteau assez long, avec des symboles et des pictogrammes gravés sur le manche. Là aussi le couteau est passé de main en main… Et là j’avais le couteau dans la main, mes parrains tenaient le bébé… Mon grand-père m’a prit la main, on s’est approché du nouveau-né et on lui a tranché la gorge. Le bébé n’a fait aucun bruit, il n’a même pas crié. Il s’est vidé de son sang et le sang était récupéré avec une coupelle, une sorte de grosse coupe…..

– Voix off : L’initiation d’un nouveau membre se passe toujours selon le même rituel. À chaque fois les nouveaux membres reçoivent l’ordre de tuer. Cela doit les rendre plus forts et ils doivent jurer de garder le silence. Nous pensions avoir atteint l’abomination… Mais Pierre nous a décrit un autre rituel pratiqué par cette secte : le cannibalisme.

– Pierre : Ma grand-mère apporta un grand plateau, il y avait les sept prêtres, on était dix en tout autour de la table. Après on a été servi avec un morceau de viande provenant du bébé. On devait le manger pour célébrer mon arrivée en tant que nouveau prêtre de la secte. Il y avait aussi un verre où il y avait le sang. On devait manger et boire, on a bu le sang. Mon grand-père récita une prière au début et une autre à la fin. Il m’a félicité en me disant que j’avais été très bien, il m’a flatté en me disant que j’étais le meilleur etc…

Le Média en 4-4-2.

pru sur Agoravox par Elric Menescire

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8 mai : jour de la défaite 

Pour le méprisant de la République, hier le 8 mai 2023, c’était un jour sans : sans personne pour l’acclamer sur les Champs élysées, et sans ces milliers de manifestants, tenus à l’écart, eux et leurs casseroles, à Lyon comme à Paris.

Hier j’ai pensé à mon grand père : Républicain Espagnol, pourchassé par les franquistes lors de la défaite de 39. Passé par les Pyrénées avec son camarade, il est emprisonné dans un camp en France. Après la défaite française, le pétainisme le rattrape : c’est vrai qu’il avait gardé un côté insoumis, le grand paternel. Un petit peu résistant sur les bords, il est arrêté une première fois avec son camarade d’infortune. Livré à la gestapo. Torturé.

Il s’en est tiré…son camarade non. Il prendra alors le maquis, comme des milliers d’autres, et se battra au péril de sa vie le reste de la guerre.

Pendant que la bourgeoisie française dont est issu notre président tombait dans les bras de Petain, « ce grand soldat« .

Il n’en parlait jamais, le pépé, de toutes ces histoires.

Trop difficile, trop de souvenirs…trop de cicatrices.

C’est mon père qui m’a raconté tout ça ; alors forcément, durant longtemps (toute ma jeunesse en fait), j’ai idéalisé cette période, largement tenu dans l’ignorance de ces faits par ma famille, qui au lieu de monter en épingle la chose, ne l’évoquait pas, par pudeur de rouvrir les blessures du « vieux »…

Puis, pépé est mort. Et, l’âge adulte venant, un jour mon père me prend à part, pour me raconter son histoire.

Et depuis, chaque 8 mai est pour moi devenu un jour de souvenir.

Une petite gerbe, pour le camarade à pépé, torturé à mort par « les boches » comme il disait.

Une petite gerbe pour le pépé…qui n’a plus jamais été le même depuis 1936, bien qu’il soit mort bien, bien plus tard, en 1986.

Et donc hier, on a un individu qui s’emploie à détruire l’Héritage de nos anciens, l’Héritage du Conseil National de la Résistance (dont Jean Moulin fut le premier secrétaire, en même temps que le créateur), ce même CNR qui dès 1943 imagina un plan complet de Sécurité Sociale … et cet individu donc, qui livre la France aux intérêts privés, et qui détruit méthodiquement l’héritage du CNR, qui détruit notre Sécurité Sociale, détruit nos retraites issues du CNR, et qui donc hier prétendait rendre hommage à Jean Moulin. Ce faisant en faisant fermer (lui ou ses préfets zélés, c’est du pareil au même) le périmètre de la prison où tant, tant de résistants furent torturés et perdirent la vie…prison devant laquelle, chaque année, des enfants, petits enfants de résistants viennent comme moi, déposer une gerbe, rendre hommage. Depuis 45 cette tradition s’est perpetuée. La fin de la tradition a été actée hier…

Sa Majesté devait venir faire son petit cirque, le bourreau venait rendre hommage aux victimes de ses ancêtres, et il ne fallait surtout pas que des casseroles gênent le monarque.

Ce qui démontre clairement qu’il se fout comme de sa 1ere Brigitte de l’Histoire du pays, de l’histoire de la Résistance, et que pour lui, tout se vaut, y compris une « commémoration » où il est seul à commémorer, et que finalement vu sa tronche ça devait quand même le gonfler un tout petit peu, comprenez c’est un homme toujours pressé, et puis il reste tant, tant à détruire dans ce pays.

Jamais je ne lui pardonnerai ce qu’il a osé faire là.

Il a craché sur nos anciens.

Et nous sommes des centaines de milliers dans ce cas.

A ce niveau, ce n’est même plus de la haine : il doit absolument démissionner, ou ça finira très mal.

Ce 8 mai était un jour de défaite pour le pays.

Un jour de défaite pour nous tous.

 

Kim Jong Un du pauvre

Avant ce nouvel affront à Lyon, notre idole nationale était déjà à Paris le matin même, sur les Champs élysées : résultat une avenue vide, des écrans géants avec sa binette partout, et des allées pleines de drapeaux, mais désespérément vides.

Il a descendu l’allée comme le petit être mesquin qu’il est : avec beaucoup d’étalage de son pouvoir, entouré de flics, de gardes républicains et de tout ce que le pays compte de robots payés pour tenir à distance les « opposants » à sa réforme minable. Mais en même temps, en un contraste saisissant, l’absence de foule et les barrières partout démontraient clairement que son supposé pouvoir est bâti sur du sable. Il est un président aux mains pleines, mais à la légitimité absente, et au peuple qui le hait.

On pourrait le comparer à Kim Jong Un, mais ce serait faire injure à ce dernier : quand celui-ci se déplace, il y a des milliers de figurants tout le long du parcours, et tout le monde sourit et l’acclame jusqu’à s’en évanouir de joie. Il vaut mieux vous allez me dire… Mais ici, comme disait le Général, dans le pays « aux 246 variétés de fromage », on n’a même plus les moyens de se payer des figurants : tout le fric est parti dans la poche des patrons et des actionnaires, tous potes du meilleur président que la France ait jamais eu. On n’a plus un rond, et ça va pas aller en s’améliorant.

Macron est un dictateur en gestation, mais un dictateur du pauvre : son pouvoir est branlant, et il s’effondrera tel un chateau de sable très bientôt, balayé par la prochaine marée de l’Histoire.

En attendant, tentons de nous mettre à sa place, et réfléchissons un peu : que resterait-il à brader, du point de vue de ce Kim Jong Un du pauvre, après les bijoux de famille qu’il a vendu au plus offrant, et du peu qu’il reste de ce pays qu’il ne voit que comme une vache à lait, qu’il doit traire pour ses amis jusqu’à la dernière goutte ?

L’Histoire, la Mémoire ?

Cet individu est en train de détruire notre pays. Et maintenant il est en train de détruire ce qui en fait la cohésion nationale : après s’être attaqué aux joyaux industriels nationaux qu’il a bradés un peu partout, puis aux Services Publics qu’il démantèle avec constance depuis quelque temps, pour les livrer aux appétits voraces de ses amis, il s’attaque désormais à notre mémoire commune. On dit toujours que c’est le « roman national », les histoires communes, qui font qu’un Peuple fait Nation. Nuls accents nationalistes là-dedans, mais plus une constatation : une Nation, c’est bien plus qu’une cohabitation d’individus. Mais alors là…

J’ai presque 50 ans et je n’ai jamais vu un défilé du 8 mai sans personne sur les Champs-élysées : c’est juste affligeant, et affolant. Ca en dit long sur l’état de ce pays, sur l’état de déliquescence de leur fausse démocratie… car voir le monarque descendre tout seul, uniquement entouré de son armée personnelle, la plus belle avenue du monde, pour se diriger vers l’Arc de Triomphe, pour finir par aller (mal) faire le cake vers la tombe du soldat inconnu, ça fait quand même tout drôle.

On se dit qu’on a passé un cap.

Jamais de ma vie je n’ai vu (avec un réel effroi, je dois le dire) les champs vidés de toute présence humaine par la seule volonté de préserver un monarque des nombreuses huées et autres casserolades qu’il aurait à coup sûr essuyées. Avec en point d’orgue un écran géant montrant la joviale frimousse du Roi, dressé sur une place de l’Etoile vide, fermée au public…

Un type tellement aimé par « son » peuple qu’il en est arrivé à « célébrer », tout seul, une cérémonie mémorielle traditionnellement réservée à la foule, au peuple, à tout le monde quoi.

Et les médias, pour une bonne partie, d’oublier ce petit détail : extraordinaire article du Huffigton post, avec vidéo de plusieurs minutes, vidéo réussissant l’exploit de retracer ce « parcours mémoriel » et de passer quasiment sous silence la seule information véritable de cette journée… le fait que le Peuple était interdit de commémoration, et que Kim Jong Macron s’est baladé tout seul avec son armée de flics, tenant le peuple à bonne distance, tellement loin que même les caméras de télévision ne pouvaient montrer les gens. La chose a été évoquée très pudiquement et fugacement par la grande majorité des médias aux ordres, ces médias tous propriété des oligarques potes au banquier président, avant de tenter de se concentrer sur la balade du banquier apprenti dictateur, seul sur son carosse.

Comme si de rien n’était, et pourtant, ça se voyait comme un dicateur sur une place vide : même eux, n’y croyaient plus au baratin réchauffé qu’ils ont tenté de nous servir durant cette journée.

 

P*tain, 4 ans

On y est : le pays est en train de basculer.

Inutile de faire un dessin : quand on interdit au peuple un des évènements fondateurs de son Histoire moderne commune, à savoir commémorer tous ensemble les résistants qui pour beaucoup perdirent la vie face à la barbarie d’extrême droite, et que en même temps on autorise une manifestation d’extrême-droite où les bras bien levés le disputèrent sans problèmes aux menaces, aux drapeaux celtiques et autres slogans racistes…et quand on trouve même des prétextes pour justifier cela… on constate, sans aucun doute possible, que l’on a franchi un cap.

Notre pays est en train de basculer dans quelque chose d’autre, il est dans cette frontière grise dont personne ne sait où elle peut mener, si ce n’est que les possibilités se réduisent chaque jour un peu plus, d’en sortir par le haut sans trop y laisser de plumes.

Dans ces conditions, pour le monarque « gouverner » ce pays devenu ingouvernable, et continuer de tenter de le faire de cette manière les 4 ans qu’il lui reste, s’apparente à une gageure. Donc forcément, le raidissement autoritaire et la tentation clairement dictatoriale vont se confirmer, se poursuivre, s’amplifier.

Logiquement, la surveillance généralisée va s’approfondir, chaque citoyen étant désormais considéré comme ennemi potentiel d’un Etat devenu autonome par rapport à la « démocratie » qu’il est censé représenter, et sur la tombe de laquelle il festoie chaque jour un peu plus.

Les temps vont devenir extrêmement difficiles, encore plus que ce que nous connaissons actuellement, c’est désormais certain.

Dans ces conditions, il ne reste d’autre solution pour chaque Citoyen conscient et déterminé que de continuer la lutte, de l’amplifier, et de la mener à son terme.

Comme le réalisèrent nos anciens en 40, les temps sont en train de dégénérer, et il faudra bientôt se lever pour combattre.

Ou, la barricade n’ayant toujours que deux côtés, périr à coup sûr, .

L’histoire du changement climatique racontée par les carottes de glace…
Que nous apprennent les carottes de glace sur l’histoire du changement climatique et sur la tendance actuelle ?
Cette vidéo explique un point de vue – sans doute le plus précis. Et si vous allez à , vous verrez l’énorme erreur que nous avons commise et les hypothèses et extrapolations qui reposent sur cette erreur.

Par Ted Snider

Publié le 10 avril 2023 sur Antiwar.com

Le 24 février, la Chine a publié  sa “Position sur le règlement politique de la crise ukrainienne”. Elle s’est engagée à assumer “un rôle constructif à cet égard”.

Plutôt que d’accepter un partenaire puissant, influent et ayant déjà négocié des accords, les États-Unis ont rejeté sans équivoque les efforts de la Chine pour aider à négocier la paix dans la guerre en Ukraine. M. Biden a rejeté “l’idée que la Chine va négocier l’issue d’une guerre totalement injuste pour l’Ukraine”, estimant qu’elle n’était “tout simplement pas rationnelle”. Le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby a déclaré que les États-Unis ne pensaient pas qu’une proposition de paix chinoise “soit un pas en avant vers une paix juste et durable”. Il affirme que “nous voulons tous voir la guerre se terminer”, mais ajoute qu’”un cessez-le-feu, à l’heure actuelle, même si cela peut sembler une bonne chose, nous ne pensons pas qu’il aurait cet effet”. Kirby déclare ensuite que “nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu en ce moment. Nous ne soutenons certainement pas les appels à un cessez-le-feu qui serait demandé par la [République populaire de Chine] lors d’une réunion à Moscou et qui profiterait simplement à la Russie”. Le secrétaire d’État Antony Blinken a qualifié la proposition de paix de “manœuvre tactique de la Russie”, “soutenue par la Chine”, et a averti que “le monde ne devait pas être dupe”.

Bien qu’il paraisse incroyable que les États-Unis passent à côté d’un éventuel plan de paix, c’est pourtant ce qu’ils font depuis longtemps. Depuis les premiers jours de leur existence jusqu’à aujourd’hui, les États-Unis ont laissé passer des plans de paix.

En 1811, le chef des Shawnee, Tecumseh, a tenté de négocier avec le gouverneur de l’Indiana de l’époque et futur président des États-Unis, William Henry Harrison. Mais alors que Tecumseh continue de négocier, Harrison demande au gouvernement américain de lui fournir davantage de soldats. En l’absence de Tecumseh, Harrison profite de l’occasion pour envoyer son armée écraser les partisans de Tecumseh, brûler leur ville et les chasser jusqu’au Canada.

Deux cents ans plus tard, rien n’a changé. Dans chacune des guerres récentes des États-Unis, il y a eu une véritable chance de règlement négocié ; dans chacune de ces guerres, les États-Unis ont manqué à cette promesse.

En 1979, les États-Unis ont délibérément incité l’Union soviétique à envahir l’Afghanistan ou, pour reprendre les termes du conseiller à la sécurité nationale de Carter, Zbigniew Brzezinski, ils ont “augmenté les possibilités d’intervention”. Dans une interview accordée en 1998 au Nouvel Observateur, Brzezinski a admis que l’”objectif” de l’”opération secrète” “était de conduire les Russes au piège afghan”. Il a déclaré au président Carter que “c’est notre chance de donner à la Russie son Viêt Nam”.

Dix ans plus tard, Mikhaïl Gorbatchev a proposé un cessez-le-feu au président Bush. Il propose que les deux pays cessent leurs livraisons d’armes, fassent la transition vers un gouvernement de coalition incluant les moudjahidines, clients des États-Unis, et organisent des élections libres et démocratiques supervisées par les Nations unies. Il y avait un plan de paix sur la table qui offrait aux États-Unis tout ce qu’ils voulaient en Afghanistan. Bush a rejeté le plan de paix et a maintenu l’afflux d’armes en Afghanistan.

Deux décennies plus tard, les États-Unis ont, pour la deuxième fois, laissé passer le potentiel de paix en Afghanistan. Dans le livre qu’il a écrit avec Vijay Prashad, The Withdrawal, Noam Chomsky affirme que les talibans “ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu’ils seraient prêts à remettre Oussama ben Laden et le réseau Al-Qaida à un pays tiers”. Chomsky ajoute que “quelques semaines après l’invasion américaine, les talibans ont proposé une reddition complète”. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé une proposition de paix. Le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, a déclaré : “Nous ne négocions pas les redditions. Nous avons des objectifs plus importants que cela.

Lorsque le mollah Akhtar Muhammad Mansur, chef des talibans, a tenté de négocier avec les États-Unis en 2016 pour trouver un moyen de mettre fin pacifiquement à l’occupation américaine de l’Afghanistan, les Etats-Unis l’ont assassiné.

Chomsky et Prashad rapportent que lors de la première guerre d’Irak, “le gouvernement de Saddam Hussein […] voulait conclure un accord avec les États-Unis. voulait conclure un accord avec les États-Unis pour quitter le Koweït sans humiliation totale”. Mais “toutes les tentatives des Irakiens pour négocier leur retrait ont été accueillies avec dédain par les États-Unis”.

Lors de la deuxième guerre d’Irak, “Saddam Hussein était désireux de faire toutes les concessions possibles […] en autorisant de plus en plus d’inspecteurs de l’ONU”. Mais les États-Unis ont une nouvelle fois renoncé à une paix possible. “Washington a mis de côté les appels de Bagdad et a procédé à des opérations de choc et d’effroi. Choc et effroi”.

En 2011, disent Chomsky et Prashad, le gouvernement libyen “était désireux d’accepter un plan de paix élaboré par l’Union africaine”. Mais Ramtane Lamura, commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, a souligné “que la poursuite d’autres objectifs en Libye, par des acteurs non africains” empêchait “la mise en œuvre de la feuille de route de l’UA”.

L’autre objectif des États-Unis en Libye était le changement de régime. La Libye a proposé aux États-Unis un changement de régime sans guerre. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé une proposition de paix. Selon Charles R. Kubic, qui a été personnellement impliqué dans les communications, la Libye a présenté aux États-Unis “deux possibilités valables de cessez-le-feu” pour des “négociations visant à obtenir l’abdication de Kadhafi. . . .” Au moins l’une de ces opportunités impliquait le fils de Kadhafi, Saif. Une communication interne envoyée par un colonel de l’état-major interarmées déclarait clairement qu’”une solution pacifique est encore possible qui maintient Saif de notre côté sans effusion de sang à Benghazi”.

Le plan de paix libyen proposait un changement de régime sans guerre. Mais les États-Unis ont renoncé à la paix. M. Kubic explique que “les deux possibilités ont été rejetées par la secrétaire d’État Clinton”, qui a préféré “une révolution menée par des terroristes connus”.

En avril de la même année, la secrétaire d’État Hillary Clinton s’est rendue à Istanbul pour une réunion des pays qui soutenaient les rebelles radicaux qui entreprenaient un changement de régime en Syrie. Ces pays se sont baptisés les “Amis de la Syrie”. Sur la table, Kofi Annan a proposé à l’ONU un effort de médiation. Cette offre avait déjà été approuvée par le président syrien Assad. Mais, une fois de plus, les États-Unis ont refusé une proposition de paix. Mme Clinton a rejeté l’offre. En lieu et place de la médiation de l’ONU, elle a demandé à Kofi Annan d’organiser une conférence sur le changement de régime. Selon le Guardian, Mme Clinton a cherché à “persuader Kofi Annan de modifier le format de son projet de création d’un groupe de contact sur la Syrie, et d’organiser à la place une conférence sur le modèle de la transition au Yémen”.

Dans The Management of Savagery, Max Blumenthal rapporte que “les États-Unis et l’Europe se sont constamment opposés et ont sapé les tentatives de négociation de cessez-le-feu locaux en Syrie et ont découragé l’envoyé spécial de l’ONU de s’y impliquer”.

Comme le montre le rejet par les États-Unis de la proposition de paix de la Chine, la tendance à ignorer les plans de paix se poursuit.

Au début de la guerre en Ukraine, alors qu’une solution diplomatique semblait encore possible, le département d’État a refusé de mettre fin à la guerre, même si le règlement négocié répondait aux objectifs de l’Ukraine, car “il s’agit d’une guerre qui, à bien des égards, dépasse la Russie, elle dépasse l’Ukraine”.

Cette insistance à poursuivre la guerre au service, non pas des intérêts ukrainiens, mais des intérêts américains, à savoir que les objectifs des États-Unis en Ukraine sont plus importants que l’Ukraine, est un écho troublant de l’insistance de Rumsfeld à dire que les États-Unis ne négocient pas parce qu’ils ont “des objectifs plus importants que cela”. Ce schéma inquiétant s’est répété en Libye lorsque les États-Unis ont empêché la mise en œuvre d’un plan de paix dans le cadre de ce que l’Union africaine a appelé “la poursuite d’autres agendas”.

Mais les États-Unis ne se sont pas contentés de rejeter la possibilité d’un plan de paix en Ukraine, ils ont rejeté à deux reprises des plans de paix qui progressaient positivement.

L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett a révélé  qu’en mars 2022, il avait servi de médiateur dans les négociations entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine, qui avaient “de bonnes chances d’aboutir à un cessez-le-feu”. Mais les États-Unis ont à nouveau refusé un éventuel plan de paix. L’Occident, dit M. Bennett, l’a “bloqué”.

Un mois plus tard, ils l’ont à nouveau bloqué. En avril 2022, les négociations à Istanbul ont encore progressé, aboutissant à un accord “provisoire“. Mais le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, déclare que “certains pays au sein de l’OTAN veulent que la guerre continue”. Il a déclaré qu’”après la réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN, on a eu l’impression que […] certains États membres de l’OTAN veulent que la guerre continue, que la guerre continue et que la Russie s’affaiblisse”.

Numan Kurtulmus, vice-président du parti au pouvoir d’Erdogan, a fait allusion à la fois à la même obstruction et au même écho de “buts plus importants”. Il a déclaré à CNN TURK : “Nous savons que notre président parle aux pays des deux dirigeants. Dans certains domaines, des progrès ont été accomplis, atteignant le point final, puis soudain nous constatons que la guerre s’accélère. . . . Quelqu’un essaie de ne pas mettre fin à la guerre. Les États-Unis considèrent que la prolongation de la guerre est dans leur intérêt. . . . Il y a ceux qui veulent que cette guerre continue. . . . Poutine-Zelensky allait signer, mais quelqu’un n’a pas voulu”.

Depuis les premiers temps de l’expansion génocidaire vers l’ouest jusqu’à aujourd’hui, il existe une tendance historique claire et ininterrompue des États-Unis à renoncer à des plans de paix pour poursuivre des objectifs plus importants.

Ted Snider

Ted Snider est un chroniqueur régulier sur la politique étrangère et l’histoire des États-Unis pour Antiwar.com et The Libertarian Institute. Il contribue également fréquemment à Responsible Statecraft et à The American Conservative, ainsi qu’à d’autres publications.

Source: Antiwar.com

Traduction: Arrêt sur info

Il existe une question fondamentale qui hante les pages de l’histoire et qui n’a jamais été traitée de manière satisfaisante. Il existe de nombreuses écoles de pensée sur le pourquoi et le comment de l’émergence de la tyrannie dans une société donnée et toutes ratent la cible en termes d’explications, principalement parce qu’elles laissent toutes leurs préjugés gouverner leurs conclusions et les aveugler sur les aspects plus profonds du pouvoir et de la conspiration.


En d’autres termes, ils ne sont prêts à descendre dans le terrier du lapin que jusqu’à un certain point, puis ils nient l’existence même de ce terrier.

L’hypothèse commune en matière d’autocratie ou d’oligarchie est que les gens sont « stupides » et facilement manipulés pour suivre des personnalités convaincantes qui font des promesses qu’elles n’ont pas l’intention de tenir. Il s’agit d’une simplification excessive et stupide. En vérité, le niveau de manipulation nécessaire pour attirer une majorité de personnes dans une dictature est si complexe qu’il requiert une compréhension avancée de la psychologie humaine.

Dans notre ère moderne, on ne peut pas simplement ordonner aux gens de se soumettre sous la menace d’une arme, du moins pas tout de suite. Il faut les inciter à se conformer, et non seulement cela, mais il faut aussi leur faire croire que c’était LEUR idée depuis le début. Sans cette dynamique d’autocensure et d’auto-asservissement, la population finira par se rebeller, quelle que soit l’oppression du régime. Une tyrannie de mille ans ne peut exister que si un certain nombre de personnes sont amenées à l’applaudir, ou si elles en bénéficient directement.

Et c’est là que se trouve la véritable clé du totalitarisme : il ne prospère que parce qu’une partie inhérente de toute société donnée l’aime secrètement et souhaite qu’il existe. Nous pourrions appeler ces gens des idiots utiles, mais c’est bien plus que cela. Ils ne sont pas nécessairement inconscients de ce qu’ils font ; ils comprennent dans une certaine mesure qu’ils contribuent à la destruction des libertés d’autrui… et ils s’en délectent. Bien sûr, il y a des élitistes et des globalistes qui lancent des conspirations de base et cherchent à exercer de plus en plus de contrôle, mais ils ne pourraient pas accomplir grand-chose sans l’aide de l’armée d’aberrations sociopathes qui vivent parmi nous.

Cette caractéristique étrange et destructrice est toujours visible aujourd’hui à la lumière des confinements covid et de la pression pour les vaccinations forcées. Il est clair que certaines personnes sont trop préoccupées par les décisions de santé personnelle des autres. La science et les statistiques prouvent que le virus ne devrait pas être une crainte pour eux, mais ils ignorent la science. Ils ont soif du goût du pouvoir. Ils sont devenus un culte qui ignore toute logique et exige la fidélité à leur récit frauduleux. Ils ne se soucient pas des faits, ils se soucient seulement que nous nous conformions.

Eh bien, comme je l’ai dit maintes et maintes fois : nous ne nous plierons pas !

Et c’est ainsi que commence le conflit épique, une histoire aussi vieille que la civilisation elle-même. Il y a deux types de personnes dans ce monde : ceux qui veulent contrôler les autres, et ceux qui veulent qu’on les laisse tranquilles. Mais qu’est-ce qui motive les maniaques du contrôle ? Pourquoi sont-ils tels qu’ils sont ? Examinons quelques-unes des causes…

Le moteur de la peur

Il y a des gens qui sont motivés par le succès, le mérite, l’espoir, la prospérité, la foi, l’optimisme, l’amour et l’honneur. Et puis il y a les personnes guidées par la peur. Il existe des centaines de peurs différentes, mais seulement quelques façons de réagir à chacune d’entre elles. Les collectivistes répondent à la peur par un besoin désespéré de microgérer leur environnement ; ils croient que s’ils peuvent dicter le comportement des gens et les événements dans une certaine mesure, ils peuvent éliminer les résultats inattendus et être libérés de la peur. Mais la vie ne fonctionne pas ainsi et ne fonctionnera jamais ainsi.

Le niveau d’influence que ces personnes recherchent est si loin d’elles qu’elles ne pourront jamais l’atteindre. En d’autres termes, elles ne seront jamais satisfaites tant qu’elles n’auront pas obtenu davantage. Leurs peurs les hanteront toujours, car les peurs ne peuvent être traitées de l’extérieur, mais seulement de l’intérieur.

De plus, les choses qu’elles craignent tournent souvent autour de leur propre narcissisme et sont de leur propre fabrication. Elles ont peur de l’échec, mais travaillent rarement assez dur pour réussir. Elles ont peur de s’exposer, mais uniquement parce qu’elles mentent constamment. Elles craignent les conflits, mais uniquement parce qu’elles sont faibles de corps et de caractère. Elles ont peur de la mort, car elles ne croient en rien de plus grand qu’elles-mêmes. Elles revendiquent la domination de leur environnement parce qu’elles croient à tort qu’elles peuvent tromper le destin et les conséquences de leurs propres choix terribles.

La sécurité de la foule

La question de la peur s’étend à l’état d’esprit commun des totalitaires et à la façon dont ils trouvent la sécurité. L’idée de se tenir sur ses deux pieds et de défendre ses principes face à l’opposition leur est complètement étrangère. Ils évitent ces situations à tout prix et la notion de risque leur est odieuse. Ils cherchent donc plutôt à se fondre dans la foule. Cela leur permet de se sentir en sécurité dans l’obscurité tout en exerçant une force par le biais d’une action collective. Ils peuvent se sentir puissants tout en étant pitoyables et faibles.

Ces personnes opèrent presque toujours par le biais de grands groupes à l’esprit unique qui punissent toute dissension dans les rangs, généralement avec des gardiens qui modèrent les motivations de la ruche.

La foule elle-même est une arme, son seul but, au-delà du confort de ses adhérents, est de détruire les personnes qui n’ont pas les mêmes croyances ou valeurs que les contrôleurs. Il n’y a pas de but défensif à la foule, c’est un outil pour assassin, c’est une bombe nucléaire. Et, comme nous l’avons vu dans toutes les dictatures modernes, des bolcheviks en Russie aux fascistes en Allemagne en passant par les communistes dans la Chine de Mao, la foule totalitaire est capable d’assassiner plus de personnes que n’importe quelle arme nucléaire existante, tout cela au nom du « plus grand bien du plus grand nombre ».

Une fausse piété à la place de l’estime de soi

Tous les tyrans se croient justes dans leur cause, même lorsqu’ils savent que leurs actions sont moralement odieuses. J’ai pu observer cette dynamique en pleine démonstration lors des mandats de vaccination et des initiatives de passeports vaccinaux. Considérez un instant que 99,7 % de la population n’est pas menacée par le virus du covid-19 ; elle n’en mourra pas et, dans la grande majorité des cas, elle s’en remettra rapidement. Pourtant, la secte covid soutient constamment que les personnes qui refusent les obligations, les confinements et les vaccins mettent les autres en danger, et que c’est pourquoi nous devons être « forcés » à nous soumettre.

La plupart d’entre eux savent, d’après les données, que le covid n’est pas une menace, mais le récit leur donne l’occasion d’appliquer leur pouvoir par le biais d’un « jugement moral », et donc ils mentent, et ils continuent à mentir au sujet des données jusqu’à ce qu’ils pensent que le mensonge sera accepté comme une réalité. Il s’agit d’un aspect commun à la plupart des sectes et des religions fondamentalistes qui se sont égarées – l’habitude des adhérents de privilégier les mensonges aux faits et aux preuves, non pas parce qu’ils essaient de protéger leur foi, mais parce que cela leur donne la possibilité de se sentir pieux et supérieurs à ceux qu’ils sont déterminés à blesser.

Ceux qui ne sont pas d’accord sont qualifiés d’hérétiques, de moins que rien, de terroristes sans foi ni loi. La foule anti-mandat est ainsi dépouillée de son humanité et est dépeinte comme démoniaque. Les personnes qui veulent rester libres deviennent des monstres, et les monstres totalitaires deviennent des héros chargés de sauver le monde. Comme l’a dit un jour l’auteur Robert Anton Wilson :

Les obéissants se considèrent toujours comme vertueux plutôt que lâches.

L’amour d’une cage

J’ai l’impression de comprendre cet état d’esprit dans une certaine mesure, mais je suis toujours choqué par la façon dont les gens qui grattent pour avoir du pouvoir sur les autres semblent aussi aimer être les esclaves du système. Je ne suis pas sûr que ce soit ironique, car l’autoritarisme tient certaines de ses promesses de « sécurité » tant que les personnes impliquées sont prêtes à renoncer à tout élan de liberté. Si vous faites ce que l’on vous dit à tout moment et que vous servez le système sans faillir, il y a de bonnes chances que vous puissiez vous accrocher aux maigres nécessités de la survie. Vous vivrez une vie, mais probablement pas une vie heureuse.

Pour ceux qui se surpassent et mettent de côté tout principe personnel afin d’atteindre les objectifs du système, ils peuvent même jouir d’un minimum de richesse par rapport à leurs pairs. Vous voyez, dans une société despotique, les personnes les plus dépourvues d’honneur sont celles qui sont les plus récompensées. Ils n’ont pas besoin de mérite, d’accomplissement, de compétences ou même d’intelligence ; tout ce qu’ils doivent faire, c’est vendre leur âme et faire tout ce qu’il faut pour attirer l’attention de l’oligarchie. Ils n’ont pas besoin d’être bons dans quoi que ce soit, tout ce qu’ils ont à faire c’est d’être méchants, et pour certaines personnes, c’est facile.

De cette façon, le système devient une couverture confortable dans laquelle des déviants inutiles peuvent être emmaillotés. Ils s’y enveloppent et se prélassent dans sa chaleur. Ils ne sont pas concernés par la liberté, car celle-ci leur semble froide. La liberté peut être isolante et l’existence du choix est terrifiante. Lorsque tous vos choix sont faits pour vous, il n’y a jamais de doute ou de stress interne. Tout ce que vous devez faire, c’est vous réveiller chaque jour et obéir.

Pour les personnes faibles et ignorantes, la soumission est un cadeau plus qu’une malédiction. Ils croient qu’une cage est faite pour être dorée, pas pour s’en échapper, et que quiconque cherche à s’échapper doit être fou ou dangereux. Si des personnes libres existent, les esclaves sont obligés de remettre en question leur propre condition et leur propre conformité, donc tout le monde doit être asservi pour éliminer tout doute de la société. L’esprit de ruche est placé au-dessus de tout.

Les rebelles et les libres

Les petits tyrans qui infiltrent l’humanité considèrent probablement les défenseurs de la liberté comme des créatures extraterrestres venues de bien au-delà des limites de leur univers. Ils n’arrivent pas à comprendre comment il est possible pour quelqu’un de défier le système, de s’opposer à la foule ou à la collectivité, même s’il est en infériorité numérique ou si le risque est élevé. Ils supposent qu’il s’agit d’une forme de folie ou d’un manque d’intelligence ; car comment quelqu’un d’intelligent pourrait-il penser avoir une chance de se défendre contre la dictature ?

Les gens voulant la liberté par-dessus tout sont des individualistes par nature, mais nous nous soucions également des libertés des autres. Il existe un récit de propagande commun qui prétend que les individualistes sont « égoïstes », mais ce n’est pas du tout le cas. Il ne suffit pas que nous soyons les seuls à échapper à l’esclavage, nous ne resterons pas non plus à regarder les autres être contraints à l’esclavage. Nous sommes prêts à risquer nos vies non seulement pour nous sauver, mais aussi pour sauver les générations futures de l’autocratie.

Alors que les passeports vaccinaux et les obligations continuent de s’intensifier, les totalitaires se trouveront encore plus désorientés, car chaque nouveau mécanisme de contrôle donnera un élan encore plus grand à la rébellion, et franchement, à ce stade, ce sera nous, ou eux. Ils ne cesseront pas leur quête de domination et nous ne nous y plierons pas, nous sommes donc dans une impasse. Nos deux tribus ne peuvent coexister au sein de la même société, peut-être même pas sur la même planète.

La vérité est que si le volontarisme était un idéal valorisé, alors tout ce combat pourrait être évité. Si le culte collectiviste était prêt à accepter l’idée qu’il peut choisir de vivre dans un environnement hautement micro-géré, alors que d’autres peuvent choisir de vivre indépendamment, alors il n’y aurait pas de crise. Nous pourrions facilement suivre des chemins différents. Mais ce n’est pas ainsi que pensent les totalitaires : pour eux, tous les gens sont des biens meubles, nous sommes des biens à mettre au pilori et à rééduquer jusqu’à ce que nous voyions la lumière. Et si nous ne voyons pas la lumière, nous devons être éliminés et effacés.

C’est pourquoi ils sont totalement responsables de la guerre qui s’annonce. Ils ne peuvent s’empêcher de s’emparer de nos gorges et de nos esprits. Ils sont accros à la suprématie. Ils vivent dans un rêve fiévreux et la seule drogue qui leur rafraîchit les veines est l’oppression totale de tous ceux qui les entourent. Je vois ce qui va se passer et ce n’est pas joli pour les deux camps, mais ce sera particulièrement horrible pour les collectivistes parce qu’ils ne peuvent pas imaginer un scénario dans lequel ils perdent. Ils sont tellement certains de leur prééminence et de la sécurité de leurs prisons auto-imposées qu’ils verront l’échec comme un fantôme, un fantôme qui ne peut pas les toucher. Il suffirait d’une poignée de défaites mineures pour les faire tomber, mais il faudrait pour cela que les défenseurs de la liberté deviennent plus organisés qu’eux.

La conclusion est la suivante : les systèmes tyranniques sont planifiés par des groupes et des gouvernements élitistes et ce sont eux qui profitent le plus de la destruction des libertés publiques. Il s’agit bel et bien d’une conspiration, et le confinement en réponse à la pandémie et le recours forcé aux vaccins ne font pas exception. Cependant, les systèmes tyranniques ne pourraient pas être viables sans l’aide d’un plus grand contingent psychopathe de la population, et ces personnes se rassemblent pour que des choses terribles se produisent. C’est comme s’ils entendaient un sifflet à chien silencieux lorsque le totalitarisme s’élève, ou qu’ils sentaient le sang des victimes innocentes dans l’air.

Appelez-les gauchistes, collectivistes, appelez-les comme vous voulez, mais sachez que les globalistes ne sont pas notre seule préoccupation. Il y a un mur de pions égocentriques et avides de pouvoir sur le chemin, et ils veulent tous les morceaux qu’ils peuvent obtenir de la table des puissants. Ils ne sont pas inconscients, ils n’ont pas été trompés pour faire les choses qu’ils font. Ce sont des gens tristes et pathétiques, mais leurs ambitions sont toujours dangereuses, et ils continueront à sortir du bois au fur et à mesure que l’agenda de la secte Covid progresse.

Brandon Smith
Article traduit par lesakerfrancophone.fr

Les sociétés confrontées aux variations du climat, la recherche désespérée d’explications : dérives fanatiques, peur du refroidissement, peur du réchauffement, sorcières, CO2… mais jamais le soleil ?

 

 

 

Il n’existe pas de changement climatique positif : toutes les sociétés se sont construites autour d’un climat relativement stable auquel elles se sont lentement adaptées.

Problème, le climat n’est pas réglé mais mécaniquement variable. Au cours de l’histoire les variations climatiques souvent plus importantes et plus rapides que l’actuelle, ont bouleversé les sociétés. Paradoxalement c’est la peur du refroidissement qui domine …

1 LES PERIODES CHAUDES FURENT PARADOXALEMENT LES PLUS FAVORABLES POUR L’HUMANITE ET LES PERIODES FROIDES SONT ASSOCIEES AUX CRISES

 

 

Les premières civilisations de l’Histoire ont dû leur essor à un climat propice. C’est l’intuition de Vincent Boqueho, validée par les données climatiques et météorologiques. Il a défini trois facteurs climatiques de nature à déclencher l’étincelle civilisatrice. Une demi-douzaine de territoires rassemblent ces facteurs sur la planète et Vincent Boqueho a pu constater qu’ils coïncident avec les lieux qui ont vu l’humanité entrer dans l’Histoire, il y a environ 5000 ans. La conclusion ne manquera pas de surprendre : les Olmèques (Mexique), ÉgyptiensSumériensIndiens et autres Chinois doivent à une heureuse conjonction climatique d’avoir inventé avant tous les autres les villes, l’agriculture et l’État.

Il démontre que l’apparition des foyers de civilisation coïncide avec une notion essentielle : l’existence d’un fort stress climatique, qui tend à développer la culture d’innovation.

Tous les historiens ne partagent pas ce rôle du stress mais les grandes civilisations naissent effectivement dans ce contexte de températures élevés (certainement plus chaudes qu’aujourd’hui.

• La civilisation sumérienne en Mésopotamie, née vers 3500 avant J.-C..
• La civilisation égyptienne, née à peu près en même temps.
• La civilisation sabéenne à cheval sur le Yémen et l’Éthiopie actuels, qui trouve ses racines vers 2500 avant J.-C..
• La civilisation de l’Indus dans l’actuel Pakistan, qui prend son essor vers 2300 avant J.-C..
• La civilisation chinoise dans la vallée du Fleuve Jaune (nord de la Chine actuelle), qui commence à émerger vers 2200 avant J.-C..
• La civilisation indienne dans la plaine du Gange au pied de l’Himalaya, qui prend forme peu à peu de 1700 av J.-C. à 500 avant J.-C..
• La civilisation olmèque au sud du Mexique actuel, qui semble émerger vers 1200 avant J.-C..
• La civilisation de Caral sur la côte pacifique péruvienne, qui pourrait avoir émergé dès 3000 avant J.-C..

 

L’effondrement de ces civilisations s’inscrit dans un moment de refroidissement vers 1200 av JC, la variation serait significative et rapide

L’Effondrement de l’Âge du Bronze (ou de l’Âge du Bronze Final) est un terme moderne faisant référence au déclin et à la chute des principales civilisations méditerranéennes au cours des 13ème et 12ème siècles avant JC. Sa cause, ainsi que ses dates de début et de fin, sont débattues par les chercheurs depuis plus d’un siècle, le changement climatique semble une explication crédible. Ce qui est clairement connu, c’est qu’entre environ 1250 et 1150 avant JC, de grandes cités furent détruites, des civilisations entières tombèrent, les relations diplomatiques et commerciales furent rompues, des systèmes d’écriture disparurent, et qu’il y eut une dévastation généralisée et des morts à une échelle jamais connue auparavant.

Le climat se réchauffe ensuite vers le V eme siecle avant JC, apogée de la Grèce antique puis vers l’époque du Christ, apogée de Rome. Mais le constat est là : « L’époque romaine était marquée pr un climat majoritairement humide et chaud et relativement stable », explique Ulf Büngten, chercheur au Swiss Federal Research Institute de Zurich (Suisse) qui ajoute : « Le déclin de l’Empire romain d’Occident s’accompagne d’un climat nettement plus froid et plus instable à partir de 250 après J.-C. »

CHUTE DE L’EMPIRE ROMAIN ET REFROIDISSEMENT CLIMATIQUE

Pour établir leurs données, l’équipe de scientifiques, composée de climatologues mais également d’archéologues, de géographes et d’historiens, a étudié les cernes d’environ 9.000 arbres en se servant de bois fossilisés, de bois historiques et plus récemment de bois vivants provenant d’Allemagne et de France ainsi que d’Italie et d’Autriche. « Nous nous sommes servis de chênes pour dresser l’historique des précipitations et de conifères d’altitude pour établir les températures », précise encore le chercheur

https://www.lefigaro.fr/sciences/2011/01/18/01008-20110118ARTFIG00772-les-cernes-d-arbres-le-climat-et-la-chute-de-l-empire-romain.php# : :text=Mais%20le%20constat%20est%20l%C3%A0,nettement%20plus%20froid%20et%20plus

D’après l’étude, la phase de fortes fluctuations météorologiques a duré un peu plus de 300 ans et, note le communiqué de l’institut suisse, « coïncide avec la catastrophe socio-économique des invasions barbares ». Des barbares « qui ont profité du fait que le Rhin avait gelé », rappelle Emmanuel Garnier, professeur à l’université de Caen-CNRS et historien du climat qui souligne d’autres influences majeures, à commencer par le facteur religieux avec les débuts du christianisme.

Des chercheurs mettent en parallèle changements climatiques et événements historiques.

https://16e02f37e5e23c0475a2cfb989741226.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.html

MAUVAIS MOYEN AGE PESTE NOIRE ET REFROIDISSEMENT CLIMATIQUE

Les « coïncidences » présentées dans l’article de Science ne s’arrêtent pas à l’Empire romain. Les chercheurs relèvent ainsi une hausse des températures et des précipitations à partir du VIIe siècle qui aurait favorisé l’épanouissement culturel du Moyen-Âge. A contrario, la guerre de Trente Ans (première moitié du XVIIe siècle) correspond à une période froide accompagnée de famine.

Emmanuel Garnier, pour sa part, fourmille d’exemples où l’histoire ne peut se passer du climat. Près de cent mille musulmans chassés d’Espagne au tout début du XVIIe siècle « sont accueillis en France par Henri IV et plutôt bien acceptés par la population.

Mais lorsqu’une terrible sécheresse apparaît en 1610 et 1611, ils sont alors montrés du doigt, accusés de jeter des sorts météorologiques. Henri IV venant de mourir, la régente cède et ordonne leur expulsion. En 1612, des dizaines de milliers d’entre eux sont embarqués, ils iront se réfugier au Maghreb et en Turquie », raconte ainsi le chercheur qui rappelle que l’Europe a connu des réfugiés climatiques bien avant que cette notion n’apparaisse récemment. Emmanuel Garnier ne peut pas non plus s’empêcher de porter son regard de scientifique sur les révoltes actuelles dans les pays du Maghreb poussé par un prix de la farine qui flambe. « Comme en 1788 en France », souligne-t-il.

 

2 LES EXPLICATIONS RELIGIEUSES DES CONTEMPORAINS

Le climat a longtemps fait l’objet d’une approche religieuse ou mystique. Il était fréquent de prier pour obtenir du beau temps ou de la pluie, voire même d’organiser des processions tout spécialement consacrées, comme en Espagne. À la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, des centaines de sorcières ont été brûlées en Allemagne, notamment à la suite de gelées ayant détruit les raisins et dont elles étaient tenues pour responsables.

La chasse aux sorcières prend naissance dans les Alpes au milieu du XVe siècle. Elle est lancé « officiellement » par une bulle papale de 1484. Un temps contenue par les critiques des humanistes, elle embrase l’Europe dans la seconde moitié du XVIe siècle et culmine au tournant du XVIe et du XVIIe siècle. Pendant cette période, au moins 110.000 procès en sorcellerie ont lieu dont 60.000 se terminent par une exécution.

« La chasse aux sorcières, qui a fait au moins 60.000 victimes en Europe, se déroule au moment où le continent entre dans le petit âge glaciaire. Changement climatique et persécutions sont-ils liés ? »

En plus des données climatiques objectives, des réactions subjectives ou sociales peuvent également servir d’indicateurs dans l’évaluation des changements climatiques. Concernant le petit âge glaciaire, la conception de la sorcellerie est d’une importance énorme. La fabrication du temps compte parmi les capacités traditionnelles des sorcières.

A la fin du 14ème et 15èmesiècles, la conception traditionnelle de la sorcellerie s’est transformée en l’idée d’une grande conspiration de sorcières, pour expliquer des phénomènes climatiques « non naturels ». En raison de leur nature dangereuse, en particulier de leur capacité à générer des orages de grêle, l’idée même des sorcières a fait l’objet de discussions controversées vers 1500. La résurgence du petit âge glaciaire a révélé la susceptibilité de la société.

Les énormes tensions créées dans la société à la suite de la persécution des sorcières démontrent à quel point il est dangereux de discuter du changement climatique sous les aspects de la morale.

Ce qu’ils voient ? Des hivers plus longs et plus froids que ceux auxquels ils sont habitués. Des cultures qui déperissent entraînant parfois avec elles des pans importants de l’économie : c’est l’époque où la vigne et le vin, par exemple, disparaissent du centre et du nord de l’Europe. Et des phénomènes climatiques – tempêtes, grêle, gelées et neiges tardives… – qui leur apparaissent sans précédent…

Pour la théologie médiévale, le diable peut intervenir dans le climat

Face à ces phénomènes qui les dépassent, ils vont naturellement chercher des explications. Or à depuis la fin du Moyen Âge, la doctrine chrétienne admet les interférences humaines dans le climat.
Selon les termes de Saint Thomas d’Aquin : « le monde des corps obéit naturellement à celui des esprits pour ce qui est mouvement local. Par conséquent le diable a le pouvoir de causer dans ce monde inférieur tout ce qui peut provenir du mouvement local ». Or la météo est bien un de ces mouvements locaux puisque « le vent, la pluie et d’autres dérangements similaires peuvent être causés par le seul mouvement de la vapeur libérées par la terre ou par l’eau« , rien n’empêche dès lors que le démon et ses alliés s’en mêlent.
S’appuyant sur ce passage de St Thomas, le fameux Malleus Maleficarum, manuel de référence en matière de sorcellerie publié à Strasbourg à la fin du XVe siècle, est parfaitement explicite : « le diable et ses disciples peuvent par sorcellerie créer des éclairs, des orages de grêle, des tempêtes ».

La manipulation de la météo se retrouve donc dans d’innombrables procès en sorcellerie. La sorcière faiseuse de grêle en particulier est un classique de la démonologie : en Lorraine, dans les années 1590, sur près d’un milliers de procès, 22% mentionnent (entre autres) l’invocation de la grêle. Au XVIe siècle, elle figure dans un acte d’accusation sur 5 à Zurich…

La cas de l’été 1562 en Allemagne illustre le lien entre caprices de la météo et vagues de persécutions. En aout 1562, l’Europe centrale est traversée par une violente tempête.
Dans la petite ville de Wiesensteig, entre Stuttgart et Ulm, le seigneur local accepte d’emprisonner quelques femmes. Une mécanique implacable se met en route et bientôt les bûchers fonctionnent à plein régime. Avant la fin de l’année 1562, 63 femmes sont brûlées à Wiesensteig.

La cas n’est pas isolé : on retrouve le même scénario en Allemagne encore en 1570 (famine causée par deux années froides), en Europe centrale à la fin des années 1570 (famine aussi), en Franconie en 1626 (gelée tardive : à Bamberg 600 personnes sont brûlées vives, 900 à Wurzburg…), etc.

Il est donc clair que des épisodes météorologiques défavorables ont joué un rôle dans le déclenchement de certaines vagues de persécutions

Pour l’historien allemand Wolfgang Behringer, la réponse est oui : selon lui, en provoquant des événements climatiques d’apparence anormale voire surnaturelle, l’entrée dans le petit âge glaciaire a provoqué le retour de la chasse aux sorcières dans la seconde moitié du XVIe siècle et l’a amené à des dimensions inconnues jusqu’à là. D’autres, dont le spécialiste français Emmanuel Le Roy Ladurie, se montrent moins catégoriques.

3 ET SI L’ACTIVITE HUMAINE PROTEGEAIT DU GRAND REFROIDISSEMENT ?

Au XVIIIe siècle, plusieurs philosophes ou hommes de sciences commencent à s’interroger sur le fait de savoir si l’action de l’homme peut avoir des conséquences sur le climat.

 

 

https://www.encyclopedie-environnement.org/climat/penser-le-changement-climatique-16e-21e-siecles/

 

 

Réchauffement au 18eme : responsables, les défrichements

En 1745, les observations du docteur Gautier, correspondant de l’Académie au Québec vont dans le même sens : « Nous avons dit qu’on remarquoit en Canada que le printemps commençoit plus tôt, et l’hiver plus tard qu’anciennement, et qu’on attribuoit ce changement dans la température de l’air à la quantité de bois qu’on avoit abattus et à la quantité de terres qu’on cultivoit maintenant. Les Anciens du pays assurent aussi qu’autrefois on ne commençoit la moisson des bleds que le 15 ou le 16 de septembre, et qu’ils ne parvenoient que rarement à une parfaite maturité »

La conclusion de l’article « climat » de l’Encyclopédie de médecine en 1792 va dans le même sens : « On peut calculer cependant un changement qui est dû à la culture, au défrichemens, aux abbatis des forêts, aux dessèchemens des étangs et des marais. Veut-on une preuve démonstrative de cette vérité ? Que l’on jette un coup d’œil sur l’Amérique, partout où la culture n’a pas gagné, des forêts épaisses que la lumière ne pénètre jamais, des marais que la chaleur du soleil ne peut dessécher, couvrent toute la Terre et rafraîchissent tellement l’atmosphère que lorsqu’on est obligé d’y passer la nuit, on est obligé d’y allumer du feu ».

Refroidissement au 19eme : la faute aux défrichements

C’est sans doute l’agronome Rougier-Labergerie, préfet de l’Yonne, qui en l’an IX (1801) exprime le mieux cette inquiétude nouvelle : « On croit observer déjà des transformations dans la direction des vents, les températures, les précipitations. Les forêts abattues… ont changé le climat, ont ouvert un passage aux vents qui font périr les fleurs des arbres et des vignes, changent les pluies en ondées, les montagnes en rochers, les plaines en champs brûlants » [16]. Au même moment, le prophétique ingénieur François-Antoine Rauch lance l’alarme : « Aussitôt que l’homme a porté sa hache sacrilège, ou la torche guerrière dans les forêts, il a commencé par altérer la chaleur et la fécondité de la Terre, en diminuant le domaine des animaux… en détruisant des végétaux, dans lesquels circulait sans cesse le feu de la vie [17]. » Ouragans et tempêtes, menace grandissante des glaciers résultent pour lui de la dévastation des forêts.

Fin du 19eme début 20èm, le CO2 nous protège du refroidissement climatique

Après avoir été le premier à situer l’effet de serre dans le cycle du carbone, c’est à Svante Arrhenius que revient en 1903 de lier la question du réchauffement climatique à celle de l’utilisation des combustibles fossiles. Mais pour lui, comme pour le médecin québécois Gautier un siècle et demi auparavant, le réchauffement généré par cette combustion devient le gage d’une sécurité future. Il donnait à la Terre l’assurance de repousser une hypothétique nouvelle ère glaciaire et à ses habitants la promesse d’un avenir radieux :

« Par suite de l’augmentation de l’acide carbonique dans l’air, il nous est permis d’espérer des périodes qui offriront au genre humain des températures plus égales et des conditions climatiques plus douces. Cela se réalisera sans doute dans les régions les plus froides de notre Terre. Ces périodes permettront au sol de produire des récoltes considérablement plus fortes qu’aujourd’hui, pour le bien d’une population qui semble en voie d’accroissement plus rapidement que jamais [19]. »

 

 

Des années 1950 à la fin des années 1970, c’est davantage à la crainte d’un retour du grand froid dont les médias américains ou européens se font l’écho.

L’inquiétude prend en partie appui sur les théories mathématiques du climat développées par le géophysicien croate Mitulin Milankovic qui prévoit le retour cyclique des grandes périodes de glaciation en fonction des variations (connues) de l’orbite et de la rotation terrestre (excentricité variable de l’orbite, obliquité variable de l’écliptique, et précession de l’axe de la Terre) (Lire La théorie astronomique des climats).

Mais elle fait surtout écho à des phénomènes conjoncturels : un contexte international porteur (la « Guerre froide », la peur de l’hiver nucléaire, une baisse des températures (entre 1940 et la fin des années 1970 ou la crise énergétique durant les années 1970. Lors du grand hiver de 1954, l’appel de l’abbé Pierre émeut toute la France.

En 1968, c’était le livre retentissant de Paul Ehrlich, The population Bomb, qui expliquait que l’humanité allait mourir de faim. « La bataille pour nourrir l’humanité est perdue. Au cours des années 1970, des centaines de millions d’êtres humains vont mourir de faim. […] Rien ne peut empêcher une aggravation notable de la mortalité dans le monde. […] D’ici à 1985, l’humanité entrera dans une ère de pénurie des ressources et de pauvreté croissante. » Refroidissement et famine se faisant attendre, les annonces catastrophiques se sont ensuite focalisées sur les pluies acides détruisant les forêts et le trou dans la couche d’ozone (années 1980). L’homme, bien sûr, était responsable de tout cela. Puis ce fut le bug de l’an 2000, qui devait provoquer une guerre nucléaire.

Time titre à plusieurs reprises (décembre 1973, janvier 1977, décembre 1979) sur « The Big Freeze ». En juin 1974, le même magazine, tout comme en France Science et Vie, évoquent l’éventualité d’un nouvel âge de glace, le magazine français proposant même de lutter contre cette évolution… en faisant fondre l’Arctique ! Newsweek n’est pas en reste dans un article de 1975 intitulé « The cooling world » : « Après trois quarts de siècle de conditions extrêmement douces, le climat de la Terre semble se refroidir » .

Une possibilité, suggérée il y a quelques années, est de faire fondre une partie de la couche de glace, épaisse de 2 à 3 m, sur l’océan Arctique. Un océan « Ouvert » tempérerait le climat arctique, provoquant dans ces régions une augmentation de température de 10 à 15 °c. L’un des moyens suggérés pour faire fondre cette masse de glace est, de répandre à sa surface des particules sombres (de la suie, par exemple) pour augmenter ; l’absorption de la radiation solaire. On pourrait envisager également une série d’explosions thermonucléaires « propres » pour rompre la glace et faire remonter vers la surface des eaux plus chaudes. Mais les conséquences d’un tel projet sont encore imprévisibles l’une d’elles pourrait être d’accélérer la glaciation de l’hémisphère Nord, car l’accroissement de l’humidité atmosphérique risquerait d’augmenter considérablement l’enneigement.

 

Paru sur Agoravox par Nicole Cheverney

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Bernadette et Maurice Bulot, mari et femme, projetaient de partir en villégiature à Carcassonne pendant les vacances de Pâques 2020. Madame Bulot, pas très enthousiaste pour le sud-ouest, manifestait une nette préférence pour le Limousin, mais Bulot insista tant qu’elle s’inclina. Bulot conduirait son Side-car, Bernadette n’aurait plus qu’à monter dans l’habitacle, enfiler son blouson et son casque, et, depuis Nice, leur lieu de résidence, se laisser conduire à petite vitesse, le long de la côte, le nez au vent, respirer les embruns du littoral niçois. Tous deux continueraient leur route tranquillement, jusqu’à Carcassonne !

Mais au grand désespoir du couple, éclata en Janvier 2020, l’épidémie de Coronavirus, et patatras voilà tous leurs projets pour les vacances pascales, foutus. Ma pau’v Bernadette, tu voulais voir Carcassonne, tu verras rien du tout ! se désespérait Maurice.

Affolement général, un virus horrible venait de pénétrer dans le pays, venant de la lointaine Chine. C’était paraît-il un virus d’origine animale transmis par le pangolin et la chauve-souris. C’est dire le drôle de virus, d’ailleurs même sa forme était bizarre : un petit ballon hérissé de mini ventouses en forme de couronne, destinées à se coller aux cellules et à vous sucer la substantifique moelle de votre organisme en se démultipliant dans votre corps pour vous faire calancher.

Les media, c’était de l’hystérie ! Une pandémie des plus gigantesques que la terre eût portée condamnait des millions d’humains à mourir de ce virus très envahissant, transmissible, contagieux, où le moindre postillon, même un regard appuyé pouvaient vous envoyer d’autor, chez St-Pierre ! Les media répétaient en boucle qu’il était mille fois plus méchant et tueur que la peste, le choléra et la myxomatose réunies et qu’ il causerait des ravages, comme la grippe espagnole après la guerre 14/18 ! Que le monde ne s’en relèverait pas et que plus rien ne serait comme avant ! Épouvante ! Horreur ! Désespoir ! Les Bulots se voyaient déjà raides morts dans leur caisse ! Arrière ! Tous aux abris !

Les humains, comparés à un troupeau, devaient donc écouter religieusement leurs bergers gouvernementaux ! Leurs guides suprêmes ! Leurs grands timoniers ! Leurs petits pères des peuples ! Leurs petits Généraux Tapioca à la tête d’une armée de médecins, de spécialistes, d’experts en expertitude, qui vous expliquaient tout ça, en long, en large, en travers, de biais, de face et d’angle, sur tous les plateaux TV, comme ça vous ne pouviez plus rien ignorer du Pangolin ou de la chauve souris aux yeux bridés, bien capables de vous contaminer, même avec… des baguettes ! Ces drôles d’animaux avaient traversé à pied toute la Chine pour venir pandémiser le monde entier ! Les experts en expertitude vous expliquaient cela avec des airs des plus sérieux et tragiques ! Toute la journée, jusqu’à extinction des feux !

Au tout début de Janvier 2020, la ministresse de la Santé en fonction, cornait au bon peuple, que pour l’instant il ne fallait pas s’inquiéter de Pangolin et Chauve-souris, ils n’étaient pas intéressés par la France. Les Bulots n’avaient rien à craindre, les zootorités avaient pris toutes les dispositions nécessaires ! Le Coronavirus c’était comme le nuage de Tchernobyl, il s’était arrêté aux frontières tricolores. Aussi, monsieur et madame Bulot, devant leur écran, regardaient d’un oeil distrait, la ministresse de la Santé de l’époque qui, au doigt mouillé, suivait le parcours de la chauve-souris et du pangolin, depuis une petite ville mandarine dénommée Wuhan.

Monsieur et madame Bulot n’en avaient jamais entendu parler, de cette ville de Wuhan, comme d’ailleurs la majorité des Français, hormis les rares spécialistes occidentaux de l’Empire du Milieu, particulièrement ceux qui sévissaient dans les laboratoires, y avaient établi leur base arrière, et nous concoctaient des petites potions magiques qu’ils nous resserviraient via intramusculaire. C’est dire si nous nagions en pleine nuit de Chine… Nuit câline… Que d’amour !

Quelques semaines seulement après que la ministresse de la Santé en question nous ait fait don de ses conseils si rassurants, le discours ministériel changea du tout au tout. Grand virage à 180 ° !

Finalement, Pangolin et Chauve-souris se dirent que Paris valait bien une messe… Celle du 20 heures !

Alors rappliquèrent tous les officiants des plateaux TV, qui, dans une communion totale se chargeaient de l’affolement général ! Ce fut une succession de petits dieux à petite tête et gros derche, pour commenter l’avancée de l’épidémie. Pendant qu’en direct des laboratoires, l’on continuait à préparer la grande opération mondiale de sauvetage, via la petite aiguille d’acier qui bien gentiment chatouille l’épiderme avant d’en libérer son contenu  !

Les petits dieux des plateaux TV, rivalisaient entre eux de bagout pour effrayer le troupeau comme à l’approche d’un cyclone dévastateur. Les yeux agrandis par la peur générée par le prêchi prêcha sanitaire, les Bulots se tenaient bien entendu leur bras prêt pour l’offrande et la petite aiguille, comme tendent les mains, les fidèles, pour recevoir le pain béni consacré. O charité sans bornes !

Pain béni, c’est le cas de le dire, était cette pandémie pour les laborantins besogneux et médecins précautionneux qui obéissaient aux lois de la gravitation du tiroir-caisse !

A ce rythme là, des heures de prêche par les petits dieux à crâne d’oeuf, se multiplièrent envers la population. Effroi ! Épouvante ! Panique ! Rien ne manquait, pas une seule parole débitée sur un ton des plus catastrophique ! Et tous les soirs les comptables et leur fixette sur les « cas », dans leur comptage, omettaient de signaler que depuis des années, les gouvernements successifs sucraient l’argent destiné aux hôpitaux publics, sucraient tous les postes de soignants, les équipements sanitaires, le matériel de réanimation, les lits, etc.

Et puis, il y avait les tests ! Oh ! Les tests ! Paf dans le pif ! Un long bâton qui titillait la glande pinéale en profondeur. Un tour, deux tours, dix tours, vingt tours, les Bulots n’en voyaient plus la fin du bâtonnet dans l’orifice nasal !

Les corbeaux continuaient à croasser sur l’écran plat. Les Bulot étaient tellement affolés qu’au 20 heures, la cuiller de potage leur échappait des mains devant l’horreur étalée devant eux, plouf !, l’appétit coupé par les croques-morts et le récit quotidien du déroulement des ravages du pangolin et de la chauve-souris chinois. La fièvre les gagnait, des tremblements partout, la rate qui s’dilatait, le foie qu’allait plus, le coeur qui s’débinait, en gros ils leur foutaient tellement les j’tons, les sinistres, qu’il n’était plus nécessaire d’attraper le virus pour calancher direct, suffisait de voir la télé. Et puis comme ce n’était pas assez, le Président de la République, les media, les ministres, les médecins et les experts en expertitude squattant matin et soir les grandes chaînes, à grands coups de bombarde médiatique, annoncèrent à tous les Français le confinement et l’arrêt total de toutes les activités dans le pays. Le Président de la République faisait une annonce martiale : – Nous sommes en Guerre !

Bulot se tenait le front, et se demandait si les tanks n’allaient pas bientôt déferler sur la France pour bombarder le virus !

Arrêt cardiaque assuré et à faire dans leur culotte, pour Bernadette et Maurice Bulot, ces deux retraités paisibles qui, à force d’écarquiller leurs mirettes sur les présentateurs-vedettes des media et des médecins de plateau-télé et leurs prédictions de fin du monde, à force de voir en gros plan la tronche des ministres et ministresses du gouvernement, leur annoncer que des masques de protection, nécessaires obligatoirement pour se protéger, il n’y en avait plus sur le marché – introuvables – et que d’ailleurs pour placer un masque sur son nez, il fallait au moins sortir de Polytechnique, tellement c’était compliqué… bla, bla, bla…, les Bulot décidèrent de se calfeutrer pour éviter toute contamination. Le virus pangolinait, chauve-souriait, il fallait être très prudent, extrêmement, absolument ! Éviter tout contact avec l’extérieur, se recroqueviller dans une bulle aseptisée, tout en continuant de tenter de vivre normalement. Car à la télé, des reportages de quelques minutes montraient une mamie en train d’agoniser sur son lit d’hôpital, à cause du petit dernier contaminé par le virus, et qui, dans un grand élan de tendresse l’avait contaminée à son tour en la prenant dans ses bras. La vieille dame rendait son dernier soupir, à travers son respirateur et le garçonnet, inconsolable, s’accusait du meurtre par sa faute, de sa pauvre mamie. Ces petits films très égayant pour tous les petits-enfants à l’heure du marchand de sable, pépés et mémés, tout le monde paniquait à souhait, itou les Bulot.

Terrorisés par la perspective d’être papouillés par leurs petits-enfants, et de finir les pieds devant comme la mamie de la publicité télévisée, ils décidèrent de ne plus voir leur progéniture et la progéniture de leur progéniture. Avec eux, cela faisait trois générations en tout. Le virus intra-familial c’était pour les imprudents, les inconscients ! Et les Bulots, eux, sauvés d’un virus plus dangereux que la bombe à neutrons ! Un virus si méchant qu’il fallait prendre des mesures encore plus coercitives drastiquement, épouvantablement, rigoureusement, comme de porter le masque partout, même dans les chiottes, on ne sait jamais quelque giclée d’urine suffirait à vous envoyer en ventilation, en réanimation, au masque à oxygène, direct les pompes funèbres ! A cette allure-là, les Bulots épouvantés par le discours des media, de la présentation des événements revus et corrigés par les journalistes, bleus d’effroi, la goutte au front, des yeux exorbités de rascasse à l’agonie, les Bulots comme le reste des Français voyaient arriver… L’Apocalypse !

Tant d’alacrité télévisuelle ; le couple de retraités se calfeutra et ne mit plus le nez dehors, jusqu’au jour où les provisions de « première nécessité » vinrent à manquer. Qui des deux affronterait l’extérieur ? Ils décidèrent de tirer à la courte-paille. C’est Maurice qui tira la plus courte. « Reviendrai-je intact ? » angoissait-il.

– Prends des dispositions testamentaires, au moins ! Hein ? Mon lapin ! Pense aux tiens ! On ne sait jamais !

– Tu as raison ma biche, mais si je vais voir le notaire, il risque de me contaminer !

– Mais comment qu’on fait, alors ?

Avant de sortir de sa tanière, Bulot après s’être assuré que personne ne descendait ni ne montait l’escalier de l’immeuble, ni ne sortait de l’ascenseur, (car croiser un voisin devenait plus dangereux encore que que croiser un tueur armé d’une kalachnikov…), dévala l’escalier à toute vitesse, ouf… Personne !

Comme ils écoutaient et suivaient religieusement les recommandations du gouvernement, ils ne tarissaient pas d’éloges sur les dirigeants.

– On a de la chance en France d’être gouvernés par des gens très zintellizents ! Des zénies ! Tu te rends compte, ma biche ?

– Oh ! Oui, mon lapin, ils ont tout prévu, même les zattestations de sortie ! Ah ! On peut dire qu’ils en ont de l’imagination au gouvernement !

Bulot prit sa plus belle plume et son écriture du dimanche et commença à rédiger une attestation, attestant qu’il s’auto-autorisait de sortir, dont voici un extrait où vous pourrez apprécier la précision du style.

Auto-attestation

Je, soussigné Maurice Bulot, sis, bat n° 6 du 6 square de la Gare, Nice, 06 Alpes-Maritimes.

Je m’autorise par auto-attestation, devant me rendre au supermarché pour mes emplettes quotidiennes, avoir besoin de cette autorisation pour traverser la rue et effectuer le trajet de 1 kilomètre autorisé éloigné de mon domicile que je ferai à pieds, exactement 500 mètres aller et 500 mètres retour. J’autorise ma femme Bernadette de rester dans l’appartement sis au bâtiment 6 du 6 Square de la Gare, Nice, 06 Alpes-Maritimes, où elle m’attendra jusqu’au retour des courses. Mes emplettes quotidiennes que je détaille sont : une crème de rasage pour homme, deux tranches de jambon, un camembert, un kilo de pommes, un rosé de l’Hérault, un paquet de biscottes sans sel, pour régime. Je m’engage de ne pas dépasser le temps de « une » heure recommandé.

Fait pour servir et valoir ce que de droit,

Maurice Bulot, retraité.

PS : je précise que mon auto-attestation est contresignée par ma femme qui m’autorise de sortir.

Bulot croyait avoir tout bien respecté des consignes gouvernementales. Mais ce n’était pas suffisant, car il fallait aussi respecter la distanciation sociale pour cause de pandémie. Dans le supermarché, il n’était pas question de déroger à la règle.

Sur le sol, les directeurs de supermarchés avaient fait coller des bandes rouges et blanches à 1 m 50 de distance chacune. Vous pensez, des gens aussi intellizents avaient pris le pied à coulisse et calculé la vitesse moyenne du parcours moyen d’un glaviot ou d’un postillon, multiplié par la vitesse de la lumière ou du son, par une règle de trois cela faisait : 1 m 50 exactement.

Bulot, dans les allées du supermarché pilotait à vue, évitant de croiser les clients. Lorsque Maurice croisait un chaland, hop ! Il faisait demi-tour sur lui-même avec son caddy et s’enfuyait à la vue d’ éventuels porteurs de virus qu’étaient devenus tous les clients du supermarché. Ce n’était pas lui qui le disait, c’étaient les présentateurs télés zélés, les journalistes, de bien braves gens, puisqu’ils se préoccupaient beaucoup du sort commun… Ou bien lorsqu’il ne pouvait pas faire autrement que de croiser l’individu suspect, il lui tournait le dos, le mieux c’était de faire semblant de chercher un objet dans les rayons du bas ! Et le derrière en l’air, il fourrait le plus profondément possible son nez dans le rayon, histoire de ne pas respirer l’air contaminé par la respiration de l’autre ! Et puis ce n’était pas tout, un haut-parleur diffusait tous les quart-d’heure un spot demandant aux clients que vue la circulation du virus il fallait respecter toutes les consignes de précaution…

Bulot, les esgourdes grandes ouvertes faisait le bilan de sa prudence, on ne sait jamais… L’ai-je bien évité lorsqu’il m’a croisé ? Et des sueurs froides inondaient sa suspicion.

Ensuite, il fallait passer à la caisse. Alors, là c’était du grand art ! Lorsque quelqu’un le regardait de trop près, il tournait la tête et prenait un air ennuyé, tapotant de ses doigts sur le caddie… Ou bien plongeait à nouveau sa tête dans le charriot faisant semblant de recompter fébrilement ses emplettes.

Ca évitait d’avoir à discuter à distance avec un voisin potentiel, de baver dans son masque, pour lui répondre. Et puis avec un masque sur la tronche, on ne comprend rien ! On n’entend rien ! Bulot se refermait aux autres… Devenait a-social !

Les directions générales de supermarchés aussi avaient tout prévu pour les caissières derrière leurs sas, gantées et masquées, pour éviter les postillons des clients. En un tour de main, les caissières se transformèrent en cosmonautes : masques tissu, grands masques de plastique transparent par-dessus le masque de tissu, à la manière des boucliers de CRS, gants, et en plus… une vitre qui séparait les clients de la caissière-cosmonaute. Et pour parfaire le tout, une employée cosmonaute déboulait avec un chiffon et de l’alcool à brûler pour désinfecter le tapis roulant de la caisse après chaque passage d’un client.

Et puis il y avait le gel hydroalcoolique pour se laver les mains, à l’entrée des commerces. Bulot passait ses mains sous le poussoir gélifiant. Il était parfaitement heureux de se plier à tant de bon-vouloir épidémiologique.

Les caissières étaient sauvées, masquées, gantées, derrière leur sas de plastique transparent, pour éviter les pluies de postillons des clients ! On ne voyait plus que leurs yeux rougeoyants et larmoyants. Des heures à respirer sous un masque, à renifler en permanence ses écoulements nasaux, en apnée des heures, ça laisse des traces…

Des pluies, des orages impétueux de postillons contaminés, que les météorologistes de l’écran plat prévoyaient tous les soirs avec les comptes-rendus comptables des nombres de morts achevèrent les Bulot.

Enfin, on leva le confinement et le gouvernement libéra le troupeau, un peu comme la volaille est lâchée dans les prés, pour, quelques heures plus tard, la ramener sous les hangars. La pandémie reprenait de plus belle, disaient les experts en expertitude ! Des cumulo-nimbus de virus, des orages de postillons continuaient de contaminer, Oh ! Il en était encore tout ému Bulot et sa Bernadette ! Mais ils ressentaient toujours fortement une peur paralysante, car ce virus toujours aussi méchant, figurez-vous qu’il… variait…

Il variait tellement qu’on ne parla bientôt plus que de… Variants !

Un virus qui varie en variant ? Une vrai vrille ! Qu’est-ce ? Aussi Bulot qui avait passé sa vie comme fonctionnaire de catégorie subalterne dans une sous-préfecture du Sud, tout discipliné et obéissant qu’il avait toujours été, fut visité à son tour par le doute et commença à se poser des questions. Nous prendrait-on pour des truffes, pour des abrutis ? Alors il s’en ouvrit à son médecin de famille qui lui expliqua qu’un virus varie, c’est normal, mais qu’il n’avait jamais entendu encore parler d’autant de… variants. Des variants grecs ? Faut croire, car ils portaient tous des noms grecs ! Des virus certakis ? Mais alors… Des virus de brebisse ? Où était passé le pangolin chinois ? Pour quelle raison ces variants ne portaient-ils pas de noms mandarins ?

méga-bassines vignette

Ce texte sur les méga-bassines est de Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC) et Florence Habets, Directrice de recherche CNRS en hydrométéorologie, professeure à l’École normale supérieure (ENS) – PSL.

Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France.

Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ?

Sommaire

Sécheresse et sécheresse sévère

La sécheresse est souvent ressentie à travers ses effets : pas assez d’eau pour arroser sa pelouse, remplir sa piscine, mais aussi pour refroidir les centrales nucléaires ou irriguer les cultures. Cependant, en hydrologie, on définit la sécheresse comme un niveau de la ressource en eau qui se produit rarement, en général, pas plus d’une fois tous les 10 ans.

Il y a plusieurs expressions de la sécheresse : de faibles niveaux d’eau dans les sols, dans les rivières et/ou dans les nappes, causés par un déficit de précipitations et/ou à des vagues de chaleur (air chaud et sec), qui s’accompagnent d’une évapotranspiration importante.

Source : INRAE

Toutes les sécheresses affectent les milieux naturels, avec la mortalité de la faune et de la flore. Les sécheresses les plus sévères, c’est-à-dire d’une forte intensité (déficit de la ressource important), impliquent des restrictions d’usages et peuvent conduire à des ruptures d’alimentation en eau potable, y compris au robinet.

Quid des futures sécheresses sévères avec la crise climatique ?

L’année 2022 a permis une prise de conscience de l’impact catastrophique des sécheresses, qui seront plus fréquentes dans les décennies à venir. La crise climatique, due aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre, modifie, en effet, à la fois la répartition mondiale des précipitations et la part des précipitations qui s’évapore, conduisant à des zones plus humides ou plus sèches (Figure 1).

Figure 1 Principales évolutions du cycle de l’eau causées par le changement climatique : les flèches indiquent les principaux mouvements, en bleu les zones qui s’humidifient,  en rouge, celles qui s’assèchent, en rouge foncé, assèchement plus sévère.  Figure issue du4e rapport du GIEC, chapitre 12.
Figure 1 Principales évolutions du cycle de l’eau causées par le changement climatique : les flèches indiquent les principaux mouvements, en bleu les zones qui s’humidifient,  en rouge, celles qui s’assèchent, en rouge foncé, assèchement plus sévère.  Figure issue du4e rapport du GIEC, chapitre 12.

Le pourtour méditerranéen et la région autour du Golfe du Mexique sont les régions qui vont être les plus marquées par les déficits d’eau. En France, d’ici 30 ans, on pourrait connaître des sécheresses du sol (dites sécheresses édaphiques ou encore agricoles), 50% plus longues qu’aujourd’hui (Figure 2).

Figure 2 : Evolution (en %) de la durée des sécheresses du sol entre les périodes [2031-2060] - [1961-1990] estimée avec les projections du 5e rapport du GIEC,Boé et al., 2018
Figure 2 : Evolution (en %) de la durée des sécheresses du sol entre les périodes [2031-2060] – [1961-1990] estimée avec les projections du 5e rapport du GIEC,Boé et al., 2018

Si l’Hexagone vit actuellement une situation très tendue, nous devons nous attendre à pire dans le futur. En effet, 2021 était une année assez humide, avec pour conséquence, des niveaux de nappes relativement élevés dans plusieurs régions, et des réservoirs qui ont pu se remplir.

Dans les prochaines décennies, nous connaîtrons certainement plusieurs années sèches à la suite. On parle dans ce cas de sécheresse pluriannuelle. Ces sécheresses sont particulièrement impactantes, car tous les réservoirs naturels d’eau sont affectés. Le manteau neigeux, l’eau du sol et des rivières sont affaiblis, les niveaux des lacs et des nappes souterraines sont bas et ne sont pas suffisamment réalimentés l’hiver.

Les dernières grandes sécheresses pluriannuelles connues en France remontent à la fin de la 2nde guerre mondiale et vers 1870. Depuis ces événements, la qualité de l’eau a été dégradée par les pollutions (concentration en nitrate, phosphate), qui favorisent les développements algaux, qui, à leur tour, sont nocifs pour le milieu aquatique et les activités humaines.

Ce phénomène est aggravé par la chaleur, donc les canicules et l’élévation des  températures moyennes consécutives au réchauffement global d’origine humaine. Il accroît encore le risque de pénurie d’eau potable, puisqu’il est nécessaire de traiter davantage l’eau prélevée dans le milieu.

Comment gère-t-on aujourd’hui les sécheresses en France?

En cas de crise liée à une sécheresse, la gestion de la ressource en eau repose sur la réduction des prélèvements et la priorisation des usages. Le décret du 23 juin 2021 sur « la gestion quantitative de la ressource en eau et la gestion des situations de crise liées à la sécheresse» assorti d’un guide national sur la sécheresse fixent un socle commun de mesures de restriction.

La gouvernance est organisée au niveau du bassin, puis au niveau départemental (ou interdépartemental), sous la houlette des préfets, et en concertation avec les comités ressources en eau qui incluent les différents acteurs et usagers de l’eau.

En fonction de 4 niveaux (vigilance, alerte, alerte renforcée, crise), les arrêtés de restriction visent à protéger quatre usages prioritaires de l’eau : santé, sécurité civile, eau potable et survie des écosystèmes aquatiques, fortement fragilisés à cause des nombreux assecs. Pour protéger les milieux, les prélèvements d’eau peuvent être limités et les débits artificiellement soutenus.

En niveau de crise (le plus critique), tous les usages font potentiellement l’objet de restrictions. Des volumes d’eau au robinet peuvent même être attribués par personne et par jour, et des coupures partielles (certaines heures de la journée) voire totales (notamment lors de situations où s’ajoute une dégradation de la qualité de l’eau) peuvent être imposées.

Dans tous les cas, cependant, les mesures de restrictions peuvent être « adaptées », « selon des considérations sanitaires, économiques et environnementales », laissées à l’appréciation du préfet.

Retenues, méga-bassines… le risque de la maladaptation à la diminution de la ressource en eau

Face à la diminution de la ressource en eau déjà perceptible dans les territoires, la pression pour satisfaire les besoins via une augmentation des prélèvements est forte. Une politique de l’offre, c’est-à-dire la multiplication de réservoirs d’eau, est réclamée par certains acteurs, notamment les agriculteurs pour l’irrigation.

Mais, chercher uniquement à pallier le manque d’eau par des infrastructures nouvelles (prises d’eau, retenues, méga-bassines) et des réponses techniques (forage, pompage, dessalement, etc.), pour maintenir coûte que coûte les usages actuels, a fortiori dans un climat qui change et qui augmente le risque de sécheresses sévères, occulte une partie substantielle du problème, à savoir, justement, la nature des usages qui sont faits de cette eau.

Pour désigner le recours systématique à des ajustements techniques, dont le but n’est pas d’adapter le système à la disponibilité de la ressource de plus en plus variable, voire, dans certains cas, de plus en plus réduite, mais de maintenir « une trajectoire de développement fondée sur l’augmentation de la disponibilité de la ressource en eau », les  chercheurs utilisent depuis une dizaine d’année la notion de « fix hydrosocial », en référence aux drogues.

La tendance à investir dans de nouvelles constructions consiste en effet à  fixer (réparer) un dysfonctionnement (ici le manque d’eau), en immobilisant du capital dans une infrastructure, au lieu d’investir pour soutenir la transition vers des pratiques moins gourmandes en eau.

On observe aussi un contrat tacite entre les autorités et un petit nombre d’usagers, ces dernières concédant des investissements coûteux, dès que la ressource devient insuffisante, pour maintenir, voire continuer à intensifier, l’usage de la ressource. L’infrastructure nouvellement construite fonctionne ainsi comme une dose de drogue, qui soulage momentanément le système jusqu’au prochain « fix ».

Chaque fix retarde la réduction des usages et les transformations systémiques, qui seules peuvent diminuer durablement la vulnérabilité de l’activité ou du territoire. C’est la définition même de la maladaptation : le remède pérennise, voire aggrave, le risque qu’il est supposé résoudre.

Pourquoi les méga-bassines et réservoirs peuvent faire partie de la maladaptation ?

L’eau a la propriété de pouvoir être stockée. Elle l’est d’ailleurs naturellement dans quatre principaux réservoirs naturels :

  • La neige, dont la fonte génère un écoulement longtemps après sa chute, permet de soutenir les débits estivaux du Rhin, du Rhône et de la  Garonne. Malheureusement, le manteau neigeux, comme les glaciers, sont menacés par le changement climatique.
  • Le sol, réservoir d’eau naturel très important par sa surface, est même la première source d’eau pour la végétation. Cependant, sa capacité s’est globalement amoindrie, du fait d’une perte de qualité (artificialisation, érosions, réduction de la matière organique) et d’un drainage assez systématique.
  • Les nappes souterraines, qui peuvent stocker des volumes d’eau très conséquents, et contribuent à alimenter en eau les rivières.
  • Les lacs naturels.

Depuis le XXe siècle, les réservoirs d’eau artificiels de tailles diverses, retenues, lacs artificiels, bassines (Figure 3) se sont énormément développés, et ce partout dans le monde. En France métropolitaine, le nombre exact des plans d’eau n’est pas bien connu, mais on l’estime à plus de 600 000, dont 98% d’origine humaine, ce qui représente 0.8% de la superficie du territoire national.

Figure 3. Différents types de retenues. source: ESCO retenues
Figure 3. Différents types de retenues. source: ESCO retenues

L’impact des barrages sur l’hydrologie, le milieu aquatique, l’hydromorphologie et la qualité de l’eau est important (figure 4), au point qu’aujourd’hui la réglementation impose, sauf exception, de ne plus entraver les cours d’eau, mais de faire des retenues en dérivation.

De plus, la part de l’eau perdue dans les réservoirs artificiels par évaporation peut être conséquente, ce qui réduit leur efficacité. Cette part risque d’augmenter avec l’augmentation de température de l’air et de l’eau. Enfin, la qualité de l’eau stockée se dégrade d’autant plus que l’eau stagne (ce qui arrive plus fréquemment lorsque que la ressource baisse).

Figure 4. Résumé des principaux impacts de barrages, source ESCO Retenue
Figure 4. Résumé des principaux impacts de barrages, source ESCO Retenue

Quelles sont les spécificités des méga-bassines ?

Malgré ces impacts, le développement des infrastructures de stockage se poursuit, notamment en ce qui concerne les méga-bassines. Ces structures diffèrent des réservoirs ou retenues de barrages classiques, puisqu’elles ne se situent ni sur un cours d’eau, ni sur une zone de relief.

Le réservoir doit donc être excavé et endigué tout autour, ce qui lui donne cette forme de bassine. Les méga-bassines ne se remplissent pas en captant l’écoulement de l’eau, mais uniquement par pompage en nappe et en rivière, ce qui peut impliquer plusieurs kilomètres de tuyaux.

Originellement, les bassines ont été conçues comme des solutions à des crises récurrentes associées à des prélèvements trop importants par rapport à la ressource en eau. Ces réservoirs sont dits de substitution, c’est-à-dire que l’eau de la bassine se substitue à des prélèvements directs dans la nappe et dans les rivières, en période de basses eaux. Pour cela, ces bassines sont remplies en période hivernale, avec des dates de prélèvement encadrées.

Comment les méga-bassines fonctionnent-elles ?

Les pompes qui alimentent ces bassines tournent pendant plusieurs semaines (environ 2 mois) pour remplir la bassine. Pour ne pas se charger en sédiment, ces pompages évitent les périodes de crues. De plus, la période de remplissage étant assez longue, les prélèvements peuvent compenser une partie des pertes par évaporation, et une partie de l’irrigation effectuée en début d’année (irrigation des semis).

Les prélèvements hivernaux en nappe supposent que la recharge sur la période sera suffisante. Malheureusement, à l’heure actuelle, on ne sait pas prévoir à plus de 6 mois l’évolution de la ressource en eau à venir, et en particulier, les prévisions ne sont pas très pertinentes sur la période hivernale. Impossible donc d’être sûr que l’on pourra remplir ou pas les réservoirs et retenues en hiver.

Le déploiement des mega-bassines vise finalement à soutenir (via la substitution) l’irrigation, voire à développer de l’irrigation supplémentaire, En effet, étant donné les coûts et bénéfices des méga-bassines, leurs volumes d’eau seront exploités, voire optimisés pour augmenter l’irrigation, y compris en dehors des situations de crise.

C’est le cas des infrastructures envisagées dans le Varenne de l’eau qui ne font pas l’unanimité. D’autant que la volonté de construire de nouveaux stockages d’eau implique d’équiper des sites moins optimums, avec de plus faibles capacités de remplissage et/ou un coût de construction plus élevé.

Le mythe du stockage des pluies intenses

On entend beaucoup dire que l’on peut remplir les réservoirs de barrage et autres méga-bassines par le stockage des pluies intenses. En effet, même en cas de sécheresses longues, il y aura forcément des épisodes de pluie, et très certainement des pluies intenses. Suffirait-il de les récupérer et de conserver cette eau pour l’utiliser plus tard? C’est hélas une vision trop simplifiée des choses.

Les lacs de barrages ne se remplissent pas en stockant la pluie qui tombe, car le bilan d’eau serait alors équivalent à celui d’un grand seau, c’est-à-dire à la somme des pluies qui tombent sur le réservoir, moins l’évaporation potentielle (car sans résistance). Ce bilan est toujours négatif en France… sauf sur les sommets enneigés qui ne peuvent évidemment pas accueillir de réservoir.

De fait, les barrages se remplissent en captant les écoulements sur le bassin d’alimentation du réservoir, qui est beaucoup plus grand que la taille du réservoir. L’adéquation entre le bassin d’alimentation du barrage et son volume permet d’éviter les risques en cas de fort surdimensionnement (risque de non remplissage et surcoût induit). Certains réservoirs sont de plus conçus aussi pour écrêter les crues (exemples sur la Seine et  dans le Rhône).

Pour que cela marche, il faut bien entendu que les réservoirs soient relativement vides quand la crue arrive. Il y a donc un arbitrage, parfois assez délicat, entre remplissage et vidange.

Les méga-bassines et réservoirs sont-ils des solutions adaptées aux futures longues sécheresses?

Les méga-bassines vont sans doute permettre de maintenir les usages sur la première, voire les premières années d’une sécheresse pluriannuelle. Mais au prix de prélèvements conséquents dans les nappes et ces retenues, largement supérieur à la capacité de recharge durant cette sécheresse longue.

La somme de ces prélèvements peut alors contribuer à augmenter la durée de la sécheresse. On parle d’ailleurs pour cette raison de sécheresse « anthropique », qui est déjà une des formes dominantes des sécheresses de nos jours..

C’est typiquement ce qui se passe ces dernières années sur le continent américain (Nord et Sud), avec des grands réservoirs états-uniens au plus bas cette année (Figure 5). Ce qui signifie que ces futures méga-bassines ne seront pas d’un grand secours lors des sécheresses pluriannuelles sévères qui auront lieu avec la crise climatique.

Alors, comment « passer » les situations de crise des prochaines décennies?

On ne le dira jamais assez, mais le moyen le plus efficace pour réduire l’intensité des futures sécheresses est évidemment la réduction rapide et marquée de nos émissions de gaz à effet de serre. De plus, on ne pourra  pas « passer » les prochaines situations de crise sécheresse sans une très grande sobriété des usages de l’eau, un partage de la ressource équitable, en fonction des priorités décidées collectivement, et une solidarité avec ceux qui souffrent le plus du manque.

Pour s’adapter aux effets du climat qui change et réduire notre vulnérabilité, il faut aussi améliorer les stockages naturels. Si nous avons été très performants pour assécher les bassins ces dernières décennies, il faut aujourd’hui faire le chemin inverse, et urgemment.

Cela nécessite une mise en place rapide du zéro artificialisation net (et brute si possible), une amélioration de la qualité des sols, une gestion raisonnée du drainage agricole, la préservation des zones humides, bref, tout ce qui est prôné par les agences de l’eau depuis des années, mais loin d’être réalisé.

Certes, nous pouvons miser sur du dessalement d’eau de mer, malgré le coût énorme en énergie, les rejets de saumure nocif et la difficulté de déplacer l’eau sur de longues distances. Nous pouvons aussi tenter d’approcher un usage de l’AEP en circuit quasi fermé, avec un recyclage complet de nos eaux usées, ce qui de nouveau aura un coût énergétique très important.

Mais mobiliser toujours plus la ressource pour « s’adapter » à sa diminution structurelle n’est pas tenable. Seule une réduction de la pression sur la ressource, grâce à une transformation en profondeur des usages et des pratiques, permettra de faire face à l’aridification

Pour une meilleure préservation des réserves stratégiques

Toutes ces mesures permettront de s’adapter à la diminution de la ressource, mais, sans doute pas de passer les crises liées aux sécheresses les plus graves et les plus longues. Il faudra toujours satisfaire les besoins d’eau potable, mais aussi abreuver les animaux et irriguer certaines cultures. Végétaliser les villes, c’est aussi devoir arroser les jeunes arbres que l’on a planté en période de forte chaleur. Il est donc nécessaire de stocker de l’eau pour ces situations extrêmes.

Les seuls réservoirs qui peuvent stocker l’eau longtemps et avec une bonne qualité sont les nappes souterraines. Certaines font déjà l’objet d’une protection, en tant que ressources stratégiques, notamment pour assurer l’alimentation en eau potable en cas de pollution des autres ressources.

Mais même ces nappes stratégiques peuvent faire l’objet de prélèvement. De plus, elles sont peu étendues vue l’ampleur des besoins à venir. Même les nappes utilisées pour la production d’eau minérale sont déjà pour certaines victimes de surexploitation.

La priorité est donc de préserver nos ressources en eau souterraine : une plus forte régulation des prélèvements, une protection plus efficace de leur qualité. Comme pour les réserves de biodiversité, faudrait-il imaginer des zones sans prélèvements et lâchers notamment en montagne, à l’amont de nos rivières ?

Conclusion

Pour protéger la ressource en eau, les mesures d’atténuation des émissions de GES efficaces doivent être mises en place au plus vite. Nous avons tout intérêt à assurer des réserves en eau suffisante sur l’ensemble du territoire et donc à engager un véritable plan national d’adaptation.

Est-ce que cela doit passer par des barrages réservoirs et méga-bassines ?  Sans doute un peu, mais il faut bien se rendre compte que leur efficacité lors des sécheresses sévères ne sera effective que si leur eau est réellement disponible, c’est-à-dire, si on ne l’a pas utilisée avant. Ce qui demande à nouveau de revoir les usages qui sont faits de l’eau dans les territoires.

Les méga-bassines, comme beaucoup de solutions techniques lorsqu’elles sont envisagées en dehors de toute approche globale et d’une adaptation réellement transformationnelle, deviennent des réponses purement curatives, qui enferment en particulier l’agriculture dans des pratiques d’irrigation de plus en plus inadaptées au climat qui change.

On traite les symptômes (pénurie d’eau) au lieu de s’attaquer à l’origine du problème (déséquilibre entre les besoins et la disponibilité de la ressource) à ses racines (pratiques, usages, partage).

Contrairement à ce qu’on pense souvent, les maladaptations ne résultent pas uniquement d’erreurs d’appréciation dans les réponses aux impacts du réchauffement. Elles sont aussi le fruit de choix et d’arbitrages, eux-mêmes soumis aux rapports de force sur le terrain et aux jeux de pouvoirs entre les différentes parties prenantes.

Les crises qui se succèdent et frappent durement des acteurs de l’eau, déjà en grande souffrance, tendent dangereusement les rapports sociaux dans certains territoires. Le besoin d’anticipation et de cohérence, mais aussi et surtout d’un meilleur dialogue pour le partage de ce bien commun qu’est l’eau est de plus en plus criant.


Pour aller plus loin :

Merci Foulk

Source Linkedin.(lisez l”article source pour avoir des infos en compléments..)

Histoire climatique très bien expliquée
Quelle prétention de croire que c’est l’homme qui a changé le climat !
Il y a 22 000 ans, le niveau de la mer était de 110 mètres plus bas qu’aujourd’hui.
Il y a 8 000 ans, il était 40 mètres plus haut qu’aujourd’hui, avec durant cette brève période, la création de la mer Noire.

Les volcans sont responsables de 80% des rejets de dioxyde de soufre.
Information à transférer à tous les écologistes de votre entourage.
Peut-être qu’au travers de ces dates, ils trouveront des explications au réchauffement de la planète dû à notre mode de vie d’aujourd’hui ?
Vous avez dit sécheresse ?
Avant 1856, il n’y avait pas de moteurs à explosion, donc pas de voitures , pas d’avions, pas de porte-conteneurs, pas de navires de croisières, pas d’industries ni de chauffages utilisant le fuel lourd, etc. . .
et pourtant, il y a eu des canicules pires que celle de 2019 !
Pourquoi ?
That is the question !
Lisez ci-dessous et vous serez peut être surpris !
La canicule de juillet 2019… et toutes les autres !
Pour info.
Voilà ce que l’on pouvait lire dans un journal anglais, le Hampshire Advertiser from Southampton, le 17 juillet…1852
Le fac-similé se trouve sur internet.
En 1132, en Alsace les sources se tarissent et les ruisseaux s’assèchent.
Le Rhin pouvait être traversé à pied.
En 1152, la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.
En 1160, à la bataille de Bela, en Hongrie, un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.
En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.
En 1303 et 1304, la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.
En 1393 et 1394, un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
En 1440, la chaleur fut excessive.
En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées.
En 1556, il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.
En 1615 et 1616, la canicule s’abat sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.
En 1646, il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs.
En 1676, des canicules à nouveau.
Les mêmes événements se produisirent au XVIIIe siècle.
En 1718, il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre
Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives.
Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur, soit 45 degrés Celsius, à Paris.
Dans les jardins de la banlieue arrosée, les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
En 1723 et 1724, les températures étaient extrêmes.
En 1746, l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.
En 1748, 1754, 1760,1767, 1778 et 1788* les chaleurs d’été furent excessives, une des raisons de la révolution de 1789, à cause des très mauvaises récoltes.
En 1811, l’année de la comète de Halley, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.
En 1818, les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.
En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre affiche des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.
En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.
En 1835, la Seine était presque à sec.
En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre affichait 34 degrés.
Il s’agit bien d’un extrait de journal de 1852 et non d’un quelconque site complotiste.
Lisez en pièce jointe l’interview de l’historien Emmanuel Le Roy-Ladurie, parue dans Libération lors de la canicule de 2003, et diffusé en août 2018, au sujet de celle de 1718 qui aurait fait 700 000 morts !
Libération précise que son livre “Histoire du climat depuis l’an mil” aux Editions Flammarion de 1967, reste la référence en la matière, ce qui est plutôt un bon point de la part de ce journal qui ne porte pas vraiment les climato-réalistes dans son cœur…
Édité en 1967, à une époque où on ne parlait pas encore de réchauffement climatique, l’éminent auteur de ce livre ne peut pas être accusé de vouloir prendre le contre-pied de la tendance d’aujourd’hui.
On peut le trouver sur internet pour 9 EUR.
A ce prix-là, il ne faut pas se priver de s’instruire.
Il y avait déjà eu de très nombreuses vagues de chaleurs extrêmes ainsi que des sécheresses catastrophiques, entraînant des centaines de milliers de morts…
On ne comprend plus rien au sujet de la relation CO2/températures qu’on nous assène pourtant comme étant un dogme indiscutable.
C’est vrai que nous vivons une très forte et inhabituelle canicule, mais à l’évidence il n’y a rien de nouveau sous le soleil !
Amusez-vous à taper « Sècheresse 1718 » sur Google pour en savoir beaucoup plus.
A moins que vous ne vouliez rester sur la certitude que la canicule actuelle est un phénomène exceptionnel qui n’a encore jamais eu d’antécédents, car provoqué par l’activité humaine……
Serions-nous encore victimes d’enfumage de la part de ces écolos incultes… ?

Sources :